Chazay-d'Azergues
Par la suite, occupé par les Burgondes, puis possession du roi de Bourgogne, le domaine appartint, au début du deuxième millénaire, conjointement au comte Guy de Châtillon et à l’abbaye d’Ainay dont l’abbé prit le titre de baron de Chazay. Mais les invasions sarrasines dévastèrent village, église et abbaye au VIIIe siècle.
Une ville forteresse.
Deux siècles plus tard, l’église Saint-Pierre fut reconstruite tandis que le village prospérait grâce à ses franchises et privilèges, protégé par un château et par une enceinte flanquée de tours et fermée par deux portes. Une croissance économique qui était due, pour l’essentiel, au commerce du chanvre et à la tenue de trois foires annuelles. Au XIVe siècle, avancée protectrice de Lyon, Chazay se déclara vassale du roi et s’affranchit de la tutelle de l’archevêché de Lyon. Défendue par une forte garnison, la ville fut assiégée en vain par les Anglais mais subit les exactions des compagnies de routiers qui pillaient et rançonnaient la région.
Un lent déclin.
Chazay se composait alors de trois secteurs, le fort Saint-André et le château seigneurial de l’abbé d’Ainay, le vieux château des seigneurs de Châtillon au nord de la ville, et le bourg lui-même. Et souffrit des jacqueries, famines et épidémies, pour finalement dépendre du roi et d’un abbé commendataire dès le XVIe siècle. Ce qui conduisit à l’affermage progressif des biens ecclésiastiques au profit de bourgeois ou de métayers, mais aussi au déclin de la ville, bientôt renforcé par la chute de la monarchie. La Révolution qui permit la destruction d’une partie des remparts pour permettre de nouveaux lotissements, alors que château, fort et domaine étaient démantelés puis vendus.
Un renouveau économique.
En 1814, alors que les Autrichiens dévastaient toute la région, Chazay eut la chance d’être épargnée. Mais l’exode rural du début du XXe siècle allait appauvrir sa population qui ne comptait plus que 600 habitants après-guerre. Et ce furent les Trente Glorieuses puis le dynamisme de la capitale des Gaules qui assurèrent la nouvelle croissance économique et démographique de la petite ville qui modifia son nom en Chazay-d’Azergues en 1962. Aujourd’hui, ville résidentielle et rurale, elle abrite un bassin d’emplois qui mêle PME, viticulture et arboriculture.
Un cadre de vie recherché.
Aux portes du Beaujolais, à moins de 20 km de Lyon et à 12 km de Villefranche-sur-Saône, Chazay-d’Azergues a su préserver son patrimoine historique avec la citadelle médiévale, le beffroi, les vestiges des remparts, l’église du XIXe siècle, le château et sa tour tronquée, le chemin de ronde restauré. Et abrite un parc immobilier composé à 83% de maisons individuelles où se côtoient quartiers pavillonnaires et physionomie rurale dans un cadre de vie très prisé par les familles.