Chatou
...profitant du défrichement de la forêt qui en recouvrait alors le territoire. On y vivait d’agriculture vivrière, de la pêche, de la viticulture aussi. Comme toute la région parisienne, le village profitait également du commerce mais son essor économique et démographique fut mis à mal par les invasions normandes. Et ce ne fut qu’au XIe siècle que la paroisse se dota d’une église, s’entoura d’une muraille pour décourager les brigands, et des services d’un bac pour traverser le fleuve en l’absence de pont.
Proche de la résidence royale.
Au XIVe siècle, le domaine fut acheté par un conseiller de Charles V qui y fit construire une demeure baptisée Château-Vieux, tandis que le bourg bénéficiait des bienfaits de la résidence royale établie à Saint-Germain-en-Laye distance de quelques kilomètres, d’autant que Chatou se situait sur la route vers Paris. Le domaine passa de main en main, vit construire un pont de bois dès le début du XVIIe siècle, puis fut acquis par Henri de Bertin, ministre de Louis XV, dernier seigneur de Chatou qui restaura le Château-Vieux et fit construire un manoir aujourd’hui disparu.
Une ville d’art.
Au XIXe siècle, placée sur la première ligne de chemin de fer, entre Paris et Le Pecq, et à l’image des autres villes alentour, Chatou devint une destination prisée par les Parisiens en quête de verdure le temps d’un week-end. Les bourgeois et autres notables s’y firent construire de belles demeures tandis que les bords de Seine voyaient s’implanter guinguettes et pavillons, lieu de villégiature prisé par des artistes peintres qui y créèrent un nouveau courant artistique, l’école de Chatou, proche du fauvisme.
Une profonde rénovation urbaine.
Village rural vivant de maraîchages, vergers, vignes, puis ville de villégiature, Chatou s’industrialisa dès la fin du XIXe siècle quand s’implantèrent les usines Pathé, mais aussi des laboratoires pharmaceutiques et autres manufactures diverses. Attirant dès lors une nouvelle population et induisant la création de nouveaux quartiers. Mais ce fut au XXe siècle que la ville se métamorphosa, une rénovation urbaine qui conduisit à la destruction de l’habitat insalubre au profit de nouveaux quartiers, entre ensembles résidentiels et secteurs commerçants.
La cité de l’impressionnisme.
Chatou reste profondément marquée par les artistes qui la fréquentèrent, Renoir qui l’immortalisa avec Le Déjeuner des canotiers, mais aussi Monet, Degas, Manet, Pissaro, notamment. Une ville qui se rénove, avec la réhabilitation de quartiers entiers, l’aménagement d’une friche industrielle en pôle culturel, l’implantation d’une halte fluviale. Offrant par ailleurs aux Catoviens un cadre de vie bucolique avec la restauration des berges de la Seine, les jardins sur l’île des Impressionnistes, sa foire à la brocante et aux jambons, sans compter ses innombrables équipements culturels et sportifs.
Résidentielle et diversifiée.
Bien desservie par la route et le RER, à un quart d’heure de l’Etoile à Paris, à quelques encablures de la forêt de Saint-Germain-en-Laye, Chatou abrite un parc immobilier, composé à 30% de maisons individuelles, présentant une grande disparité entre ville haute et basse. Une cité résidentielle qui mêle maisons cossues et immeubles de standing, habitat collectifs anciens de petite taille en meulière, mais aussi quartiers pavillonnaires et constructions récentes.
