Châteaudun

Christianisée très tôt, siège d’un évêché au Ve siècle qui fut pourtant supprimé au siècle suivant, pillée et incendiée par les Orléanais et les Blésois, Châteaudun se reconstruisit avant de voir ses fortifications détruites et la ville dévastée par les Normands sur la route de Chartres. Mais recouvra la prospérité grâce à l’implantation d’une abbaye et à une charte de commune qui permit son essor économique et démographique.

Une ville qui se rebâtit.
Au XIVe siècle, les comtés de Blois et de Dunois furent acquis par Louis d’Orléans et revinrent à Jehan d’Orléans, fils illégitime, compagnon d’armes de Jeanne d’Arc puis à ses descendants, comtes de Longueville et de Dunois qui agrandirent et aménagèrent le château. Deux siècles plus tard, la ville subit les guerres de Religion, ce qui entraîna son dépeuplement puis, en 1723, un gigantesque incendie qui ravagea la ville. Qui bâtit alors un nouvel espace urbain avec l’aide de Hardouin Mansart, marquant le tracé actuel de la ville.

Un bassin d’emplois tertiaire.
Brièvement rebaptisée Dun-sur-Loir, à nouveau dévastée à la Révolution, Châteaudun comptait au milieu du XIXe siècle six mille six cents habitants, des filatures de coton, des menuiseries et des tanneries, faisait commerce de laines et d’étoffes, mais demeurait agricole pour l’essentiel. Aujourd’hui, bien desservie par le train et la route, à 50 km de Blois, d’Orléans ou de Chartres, la capitale du Dunois abrite un bassin d’emplois tertiaire à plus de 80%, le plus souvent administratif avec l’hôpital, la base de l’armée de l’air et le centre de détention.

Un patrimoine témoin de son histoire.
Placée sur l’un des chemins de Compostelle, Châteaudun a su préserver son patrimoine avec son château surplombant la vallée du Loir et son donjon du XIIe siècle, la Sainte-Chapelle du XVe siècle, son jardin médiéval, mais aussi l’église abbatiale de la Madeleine, l’église Saint-Valérien du XIIIe siècle, l’église romaine Saint-Jean de la Chaîne. Par ailleurs, les Dunois profitent de nombreux espaces verts dont les jardins de l’hôtel-Dieu ou des Grands-Moulins sur l’île de Chemars, d’établissements scolaires jusqu’au lycée, d’un cinéma multiplexe, d’une médiathèque, du musée municipal des Beaux-Arts et d’Histoire naturelle, d’un centre nautique et de multiples installations sportives

Une cité au cachet médiéval.
La sous-préfecture de l’Eure-et-Loir, labellisée trois fleurs, à une heure et demie de Paris, à 100 km de Tours et du Mans, abrite un parc immobilier composé à 58% de maisons individuelles, partagé entre les constructions d’après-guerre pour la moitié de son habitat, le quartier historique avec ses ruelles et ses quelques maisons à pans de bois des XVe et XVIe siècles, les constructions récentes et les multiples rénovations urbaines.