Céret
....qu’au tournant du millénaire quand les troupes de Charlemagne y installèrent un camp de fortune, Vicus Sirisidum. Un village construit autour de son église sur le piémont pyrénéen, à la frontière de deux pays qui se disputèrent la région jusqu’à son rattachement définitif à la France au milieu du XVIIe siècle. Même si raids et escarmouches persistèrent entre les deux pays, ce qui, allié aux épidémies et aux mauvaises récoltes, ne profita guère aux Céretans. Pourtant, la ville connut un certaine prospérité, grâce à l’extraction du marbre depuis l’époque romaine, mais aussi à son artisanat dans le textile, les tanneries, les forges.
Une capitale artistique.
Mais Céret profitait surtout de sa production agricole essentiellement vivrière, mais aussi de blé et d’oliviers, avant de tenter le pari de la culture fruitière dont les cerises devinrent le porte-flambeau pour de nombreuses décennies. Au XIXe siècle, avec l’arrivée du chemin de fer, le creusement d’un canal, quelques manufactures virent le jour. Avant que la découverte de la ville par quelques créateurs réputés en fît une capitale de l’expression artistique. Aujourd’hui, la production fruitière demeure le plus gros employeur de la région même si usines de chaussures et artisanat diversifié perdurent sur son territoire.
Un patrimoine architectural remarquable.
Bien que ses arènes ne datent que du premier quart du XXe siècle, Céret jouit d’une longue tradition taurine qui profite à son tourisme. Des estivants qui apprécient son climat exceptionnel, à l’abri des vents dominants, mais aussi son remarquable patrimoine historique avec, notamment, la Porte d’Espagne du XIIe siècle, l’étonnante Porte de France entrée des anciennes fortifications de la ville, le couvent des Capucins du XVIe siècle, le Pont du Diable du XIVe siècle au-dessus du Tech, ses nombreuses églises et chapelles.
Dynamique tout au long de l’année.
Si Céret reste la capitale de la cerise primeur, elle joue également la carte touristique avec un environnement préservé, des circuits de randonnées en montagne ou historiques, du thermalisme. Mais la ville, en s’appuyant sur la communauté de communes du Vallespir, offre aussi aux Céretans des infrastructures scolaires et sportives de premier plan. Et un habitat diversifié avec deux tiers de maisons individuelles pour seulement dix pour cent de résidences secondaires, faisant de Céret une ville dynamique même en dehors des périodes estivales.