Castries
Idéalement située sur une route romaine, la via Domitia qui reliait l’Italie à l’Espagne en passant par la Gaule narbonnaise, Castries abrita dès le XIe siècle une église puis un château fort. Fief de divers seigneurs au fil des siècles, siège d’une commanderie de Templiers, le petit village ne comptait que deux cents habitants au XIVe siècle, miné par les épidémies de peste.
Un déclin démographique.
Rattachée à la couronne de France au milieu du XVe siècle, la baronnie de Castries fut acquise par Guillaume de la Croix, gouverneur de Montpellier. Au siècle suivant, alors que le village subsistait de son agriculture, de ses vignes et de ses moulins à blé, le fief revint aux Saint-Aignan, organisé autour de son château féodal et protégé par des remparts. Mais guerres franco-espagnoles et épidémies désertifièrent le village, un déclin démographique accentué par les guerres de Religion qui conduisirent à la destruction du château puis au pillage du bourg par les troupes huguenotes du duc de Rohan.
Une ville qui s’urbanise.
A partir de 1565, le château fut reconstruit alors que la seigneurie était érigée en comté puis en marquisat par la grâce de Louis XIV. A la Révolution, Castries devint chef-lieu de canton, son château confisqué et vendu pour finalement revenir à un descendant de la Croix de Castries en 1828. Tout au long du XIXe siècle, la ville s’urbanisa avec mairie, halle, une nouvelle église aussi, avant de voir l’arrivée du chemin de fer en 1882. Au siècle suivant, le château fut légué à l’Institut de France et est aujourd’hui géré par le conseil régional. Aujourd’hui, entourée de garrigues, Castries a conservé ses vignes et ses champs, et abrite quelques entreprises dans le tertiaire.
Un Versailles languedocien.
Dotée d’un remarquable patrimoine architectural, Castries s’enorgueillit de son château Renaissance classé aux Monuments Historiques, des arches de l’ancien moulin à huile, de ses anciennes halles, du pont de la Cadoule du XVIIIe siècle ou encore du mas de Fondespierre datant de l’époque gallo-romaine. Et offre aux Castriotes des établissements scolaires jusqu’au collège, une école de musique municipale, une médiathèque, sans compter les nombreuses installations sportives avec stades, tennis et gymnases.
Un cadre de vie prisé.
Entre mer et Cévennes, à une vingtaine de kilomètres de Montpellier, Castries est réputée pour le charme du quartier bas de la ville et ses vieilles demeures, les bâtisses du village historique ou encore les nombreux mas anciens situés en périphérie. Dotée d’un parc immobilier composé à 93% de maisons individuelles, la commune offre un cadre de vie paisible pour les populations actives de Montpellier.