Carpentras
...Christianisée puis siège d’un évêché dès le IIIe siècle, la ville fut pillée et dévastée par les Barbares, se reconstruisit avant de connaître les invasions franques, lombardes, puis sarrasines qui ne laissèrent pratiquement rien de son histoire gallo-romaine. Rattachée au royaume d’Arles, la région revint par la suite au comté de Toulouse avant de passer sous domination papale au début du XIIIe siècle.
Une histoire mouvementée.
Au cœur du comtat Venaissin avec Cavaillon et Vaison-la-Romaine, Carpentras subit guerres albigeoises, luttes de pouvoir entre seigneuries et clergé, conduisant à l’incendie de la ville au XIVe siècle. Devenue curie du pape avant que son successeur ne s’installe à Avignon, la cité provençale recueillit les Juifs chassés de France mais souffrit deux siècles plus tard des assauts des Protestants au cours des guerres de Religion, de son occupation par les troupes de Louis XIV. Soucieuse de son indépendance, Carpentras tenta de résister à la Révolution mais dut finalement rejoindre la République au sein du département du Vaucluse.
Agricole et manufacturière.
Au XIXe siècle, Carpentras comptait près de dix mille habitants et abritait de nombreuses manufactures, textiles avec le coton et la soie, agroalimentaires avec huiles, vins, fruits et safran. Riche de son commerce soutenu par la construction du canal, elle donna ainsi naissance à une importance culture maraîchère et fruitière qui aujourd’hui, au sein d’un bassin d’emplois essentiellement tertiaires, demeure la principale économie de la ville, même si les zones d’activité Carpensud regroupent PME et PMI.
Une architecture historique.
Sous-préfecture du Vaucluse, à équidistance d’Orange et d’Avignon, proche du mont Ventoux, théâtre de nombreuses manifestations culturelles et festives tout au long de l’année, Carpentras bénéficie d’un centre hospitalier et de nombreux équipements sportifs ou culturels. Mais aussi d’un patrimoine architectural remarquable avec la cathédrale Saint-Siffrein du XVe siècle, la porte d’Orange vestige de l’ancienne enceinte, le palais épiscopal devenu palais de justice, l’hôtel de Laroque transformé en hôtel de ville, l’hôtel Dieu du XVIIIe siècle, une synagogue du XIVe siècle, un arc romain symbole de la prospérité de la ville, et d’innombrables édifices religieux.
Une ville qui se rénove.
Composé à 56% de maisons individuelles, le parc immobilier carpentrassien bénéficie depuis quelques années d’importants aménagements dont la rénovation du centre historique, la réhabilitation des berges de l’Auzon, l’ouverture prochaine d’une gare qui devrait dynamiser tout un quartier. Un habitat partagé entre secteurs commerçants ou résidentiels, avec aussi de grands ensembles en périphérie, offrant par ailleurs un marché locatif vraiment abordable.