Carbonne
Des croisades albigeoises qui mirent à mal le petit village installé dans un méandre de la Garonne. Dévastée par Simon de Monfort soucieux de combattre les ennemis de la papauté, la bastide de Carbona fut reconstruite par Alphonse de Poitiers, un village devenu prospère grâce à une charte de coutume qui lui permettait de tenir trois foires par an.
Un bourg important.
Au XIIIe siècle, rattachée à la couronne de France à l’instar du comté de Toulouse, Carbonne accueillit le pape Clément V aux premières heures du XIVe siècle puis, un peu plus tard, Jeanne de Valois alors en résidence surveillée. Ravagé par la guerre de Cent Ans et les exactions du Prince Noir qui réduisit la ville en cendres, le site de Carbonne fut abandonné par ses habitants. Il fallut attendre la création d’une bastide, à quelques encablures du site originel, par les moines de l’abbaye de Bonnefont, pour que se forme un nouveau village.
Une manufacture royale à La Terrasse.
Protégée par des murailles mais dévastée par les épidémies de peste et les crues de la Garonne, la seigneurie de la Terrasse fut acquise au XVe siècle par Pierre Potier qui reconstruisit le château féodal. Au XVIIe siècle, après les guerres de Religion et de terribles famines, son église et son pont reconstruits, le bourg connut un nouvel essor grâce à l’implantation d’une manufacture royale de draps. A la Révolution, La Terrasse fut annexée à Carbonne mais souffrit de l’insurrection toulousaine de 1799 qui opposa des royalistes aux troupes républicaines.
Une ville de commerce.
Avant la Révolution, Carbonne se montrait particulièrement commerçante grâce à ses entrepôts de bois et de produits divers, mais aussi de fruits ou de poissons, qui approvisionnaient Toulouse par la voie fluviale. Au XIXe siècle, plusieurs usines, de métallurgie notamment, rejoignirent la manufacture textile de La Terrasse. Puis, peu à peu les terres agricoles cédèrent la place à un réseau de PME-PMI qui bénéficient, aujourd’hui encore, de la vitalité économique toulousaine.
Un patrimoine historique.
Carbonne a su préserver son patrimoine architectural avec, entre autres, l’église Saint-Laurent du XIIIe siècle, la chapelle Saint-Jacques du XVIIe siècle, la halle aux marchands à la charpente métallique de la fin du XIXe siècle, le colombier de Grilhon inscrit aux Monuments Historiques, ou encore les vestiges du château de la Terrasse. Et offre aux Carbonnais de nombreux équipements publics avec le musée Abbal, une salle de cinéma et de spectacles, des établissements scolaires jusqu’au collège, mais aussi de multiples installations sportives dont une piscine et un stade d’honneur.
Une commune résidentielle.
Entre Atlantique et Méditerranée, à 40 km de Toulouse et à une heure des Pyrénées, Carbonne privilégie commerces et artisanat, et devient de plus en plus résidentielle grâce à sa desserte par le train ou l’autoroute A64. Et abrite un parc immobilier composé à 84% de maisons individuelles où se côtoient maisons bourgeoises du XIXe siècle et lotissements récents.