Carbon-Blanc
Cet hospice fut établi afin de venir en aide aux personnes atteintes de la lèpre, dénommée la maladie du charbon blanc car les affligés voyaient leur peau recouverte de protubérances blanches. Une affection qui donna son nom au lieu. L’abbaye n’accueillit jamais qu’une vingtaine de religieux, suffisamment néanmoins pour entraîner la formation d’un petit bourg au cœur d’une région peuplée depuis toujours par les Celtes, colonisée par les Romains qui firent de Burdigala (Bordeaux) une agglomération centrale avant que l’Aquitaine ne devienne un duché puis passe sous contrôle anglais du XIIe au XVe siècles.
Deux villages qui se séparent.
Un siècle plus tard, la seigneurie des Montferrand fut démantelée et vendue à des notables bordelais dont certains surent faire fructifier les vignes. À l’instar de toutes les localités alentour, Carbon-Blanc tira profit de la proximité de la plus grande ville aquitaine mais en connut également les heurs et malheurs : conflits religieux, famines, épidémies… À la Révolution, alors que l’abbaye devenue bien national était dépecée, les villages de Bassens et de Carbon-Blanc partagèrent un sort commun avant de se séparer définitivement au milieu du XIXe siècle.
Un lotissement tardif.
Cependant, le désenclavement de ce territoire par la route et le chemin de fer, l’exploitation de la vigne suivie de l’installation de riches Bordelais avaient permis aux deux villages de connaître une réelle croissance démographique et économique. Dans la première moitié du XXe siècle, Carbon-Blanc se lotit en s’étendant vers la capitale aquitaine sur les terres du château des Flandres puis connut de nombreuses constructions, notamment la cité Beausite, au sein de ce qui demeurait encore une commune rurale. Enfin, en 1968, Carbon-Blanc rejoignit la Communauté urbaine de Bordeaux, ce qui accéléra son développement.
Au cœur de Bordeaux-Métropole.
Aujourd’hui, Carbon-Blanc fait partie des 28 villes qui forment Bordeaux-Métropole et comporte sur son finage une zone d’aménagement concerté, la Mouline, qui regroupe de nombreuses entreprises. Terminus de la ligne A du tramway de Bordeaux, desservie par le train et par l’autoroute, la cité girondine abrite dans le château Brignon du XVIIe siècle un centre culturel, fière par ailleurs de son micro-musée qui présente les vestiges de l’histoire du cru. Les Carbonblannais, quant à eux, tirent profit des infrastructures de Bassens et de Bordeaux, mais aussi de leurs propres équipements avec cinéma, médiathèque, complexe sportif et établissements scolaires jusqu’au collège.
La quiétude à deux pas de la capitale girondine.
À quelques kilomètres au nord de Bordeaux, Carbon-Blanc conjugue douceur de vivre et essor économique que draine depuis plusieurs décennies la capitale régionale, attirant ainsi de nombreuses familles à la recherche d’une réelle quiétude à proximité d’une agglomération majeure. Et continue de se lotir dans un parc immobilier composé à 70% de maisons individuelles tout en préservant son environnement à l’image du domaine de Maléna, au sud-est de Carbon-Blanc qui comprendra prochainement 226 logements sur un terrain de 4 hectares.