Cany-Barville
Mais connut un nouvel essor grâce à l’implantation d’ordres monastiques. Pourtant, le village n’apparut dans l’Histoire qu’au XIIe siècle alors que le domaine appartenait à Gilbert de Falaise avant de revenir à son beau-frère, Manassés Bizet, écuyer de Henri II d’Angleterre. Une seigneurie composée de deux fiefs, Cany-Barville et Cany-Caniel, dotée d’un château, qui fut rattachée à la France au XIIIe siècle sous le règne de Philippe Auguste, à l’instar de l’ensemble de la Normandie.
La réunion de deux fiefs.
Faute d’héritier, la seigneurie de Cany-Barville revint à la couronne tandis que Cany-Caniel passait de main en main au gré des successions ou donations. Une région qui souffrit durement de la guerre de Cent Ans et des dévastations anglaises, auxquelles Cany n’échappa pas, incendiée en ce début de XVe siècle, puis victime des guerres de Religion qui conduisirent à la destruction du château médiéval. Possessions des comtes d’Alençon, des Bourbon-Condé, les deux fiefs furent finalement réunis sous l’égide de Pierre Le Marinier qui y fit construire un château, avant d’être transmis aux de Becdelièvre, puissante famille normande, puis aux Montmorency-Luxembourg.
Une économie diversifiée.
Au XIXe siècle, Cany comptait 1300 habitants et abritait sept moulins à eau sur la Durdent qui en comptait une cinquantaine le long de ses 23 km ; des moulins à blé, à moutarde, à huile ou à papier. En 1827, la commune fusionna avec Barville puis profita de la révolution industrielle, dans le textile notamment. Une industrie qui sera mise à mal au XXe siècle, bientôt remplacée par la construction puis l’exploitation d’une centrale nucléaire à quelques encablures. Aujourd’hui, exploitations forestières ou agricoles, manufactures agroalimentaires et plasturgie constituent l’essentiel de son bassin d’emplois.
Un patrimoine témoin de son histoire.
Cany-Barville a su conserver un remarquable patrimoine avec un château du XVIIe siècle classé aux Monuments Historiques et son parc de 30 hectares, la chapelle Notre-Dame du XVIe siècle objet d’un pèlerinage annuel, l’hôtel de ville dans l’ancienne halle du début du XVIIIe siècle, l’église Saint-Martin reconstruite aux XIIIe et XVIe siècles, le manoir de Commanville du XVe siècle. Et offre par ailleurs aux Canycais des établissements scolaires jusqu’au collège, une école de musique, un écomusée de la vie rurale, mais aussi de nombreuses installations sportives dont une piscine.
Un habitat hétérogène.
A une cinquantaine de kilomètres de Rouen, et à une vingtaine d’Yvetot, sur la route de Dieppe à Fécamp, Cany-Barville présente un parc immobilier composé à 70% de maisons individuelles où se mêlent immeubles collectifs de deux étages, quartiers pavillonnaires, lotissements récents et terrains à bâtir disponibles, à proximité des plages de la côte d’Albâtre.