Caen
Des bourgs qui vivaient une humble prospérité jusqu’à ce que les invasions barbares mettent à mal le commerce et l’artisanat local. Et il faudra attendre que les religieux s’installent dans la région au VIIe siècle pour qu’elle reprenne vie avant que les Normands s’y établissent menant au duché de Normandie trois siècles plus tard. La ville connut alors un fort essor avant d’être rattachée, comme tout le duché, au royaume de France au XIIIe siècle. Mais ce ne fut que le début d’un long martyr de l’actuelle préfecture du Calvados qui fut ravagée au cours de la Guerre de Cent ans, connut la peste au XVIe siècle, et la destruction à la Libération en 1944.
Au bénéfice de la Révolution industrielle.
Si la cité a toujours connu une vie économique et démographique intense, c’est au XVIIe siècle que sa prospérité future fut assurée en refondant ses voies de circulation et en s’étendant au-delà de ses murailles ; ce qui ne l’empêcha pas de connaître des émeutes de la faim au début du XVIIIe siècle. Et ce fut lors de la Révolution industrielle que Caen se transforma avec les hauts-fourneaux et la métallurgie, avec aussi une agriculture toujours présente même si cette dernière cédait peu à peu le pas aux industries de tout type : automobile, électronique, électroménager et centres de recherches (CEA et CNRS). Tout en sachant s’adapter à la désindustrialisation en favorisant, à la fin du XXe siècle, le tertiaire avec l’installation de nombreux sièges d’entreprises.
Une architecture hétérogène.
Même si la ville fut largement détruite à la fin de la guerre, elle a tout de même conservé de multiples vestiges de sa longue et prestigieuse histoire, avec notamment des hôtels particuliers et des demeures des XVIIe et XVIIIe siècles. Mais ce sont les logements du siècle dernier qui prédominent, construits après guerre, alors que ces dernières décennies on vit apparaître de nombreux ensembles résidentiels dans les différents quartiers de la ville, qu’ils soient bourgeois ou plus commerçants mais toujours avec des espaces verts sur près de 500 hectares.
Une réhabilitation permanente.
Siège de l’académie, Caen offre un réseau éducatif particulièrement développé qui attire de nombreux étudiants de la région avec une université, des grandes écoles d’ingénieurs, plusieurs lycées, collèges et écoles. Profitant de transports urbains particulièrement développés avec notamment deux tramways et le fameux réseau Twisto qui dessert la ville et ses environs proches, la cité normande réhabilite ses quartiers pour faire face à une demande de logements forte, avec un parc immobilier essentiellement constitué d’appartements et une offre locative importante.
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