Bourg-Saint-Maurice
Formant ainsi un village nommé Bergintrum qui disposait de thermes mais qui souffrait par ailleurs des crues récurrentes du torrent Arbonne. Passage obligé à travers les Alpes, le petit bourg subit d’innombrables invasions, franques, wisigothes, bourguignonnes et sarrasines. Pour se voir cédé par le royaume de Bourgogne, comme tous les territoires de la Tarentaise, à plusieurs évêchés.
Réduite en cendres.
Par la suite, comté de Savoie et archevêché de la Tarentaise se disputèrent le territoire tandis que le commerce borain profitait de sa situation de carrefour vers la Suisse ou l’Italie. Au XVIIe siècle, une crue exceptionnelle de l’Arbonne emporta une cinquantaine d’habitations, suivie au siècle suivant d’un gigantesque incendie qui ravagea la ville et la réduisit en cendre, ne laissant intacte qu’une seule maison. Agricole depuis toujours, Bourg-Saint-Maurice accueillit dès le XVIIIe siècle de nombreux ateliers de tissage, puis devint à partir de 1870 une place militaire pour résister aux troubles franco-italiens.
Une ville de commerce et de villégiature.
Dans la seconde moitié du XIXe siècle, alors que la Savoie avait été rattachée à la France, Bourg-Saint-Maurice comptait 2600 habitants avant de connaître un nouvel essor dans l’entre-deux-guerres grâce à l’arrivée du chemin de fer et à l’exploitation de l’hydroélectricité. Reconstruite après-guerre, la cité savoyarde entreprit de créer une station de sports d’hiver, les Arcs, inaugurée en 1964, annexant au passage le village de Hauteville-Gondon. Aujourd’hui, toujours agricole avec sa coopérative laitière, Bourg-Saint-Maurice demeure un important bassin d’emplois hiver comme été, dans l’hôtellerie, l’artisanat, le commerce ou l’agroalimentaire.
Des équipements pléthoriques.
Desservie par le TGV, Thalys et Eurostar, aux portes des grandes stations de sports d’hiver des Alpes du Nord, siège du Centre national de ski de haut niveau, Bourg-Saint-Maurice est également réputée pour sa base internationale de sports d’eau vive, lieu de nombreuses compétitions sportives. Et offre aux Borains une pléthore d’équipements publics avec, notamment, des établissements scolaires jusqu’au lycée, un hôpital, un cinéma, une école de musique, un parc de loisirs de 50 hectares, 15 km de pistes de ski de fond, et d’innombrables installations sportives.
Une ville à la montagne.
A 50 km d’Alberville, à 100 km de Chambéry, la capitale de la Haute Tarentaise abrite un parc immobilier composé à 71% de résidences secondaires et à 28% de maisons individuelles, aussi bien dans son centre historique que dans les nombreux hameaux ou lieudits alentour. Labellisée deux fleurs, Bourg-Saint-Maurice est une vraie ville à la montagne qui se partage avec les quatre stations de ski des Arcs.