Bougival
Connu sous le nom de Beudeschisilo Valle dès la fin du VIIe siècle, le site abritait plusieurs hameaux, dont celui de Charlevanne, berceau du Bougival actuel, une pêcherie établie près d’un barrage construit par Charles Martel. Rattaché au domaine royal mais dépendant de plusieurs abbayes, le bourg s’étendait jusqu’aux bords de Seine et subsistait d’agriculture, de la vigne, des pêcheries et de ses moulins. Au XIIe siècle, il connut un nouvel essor, accueillant près du hameau de La Chaussée une forteresse voulue par Louis VI pour se défendre des incursions récurrentes des Anglais, qui rejoignait ainsi l’église Sainte-Marie et fut suivie, quelques décennies plus tard, par la construction de la maladrerie Sainte-Madeleine.
La machine de Marly.
Un système défensif qui n’empêcha pas la dévastation du lieu par les troupes anglaises au milieu du XIVe siècle, conduisant à une désertification de son habitat au cours des deux siècles suivants. Le renouveau viendra au XVIIe siècle grâce au commerce fluvial mais aussi à l’exploitation de carrières de chaux et de craie ainsi que de la vigne. Epoque à laquelle fut implantée la machine de Marly chargée d’alimenter en eau le château de Versailles, induisant la formation d’un hameau autour de l’installation hydraulique. Un domaine jusqu’alors partagé en de nombreux fiefs quand Louis XIV en racheta les terres.
La ville des impressionnistes.
La construction du chemin de fer désenclava cette région ouest de Paris et en assura l’essor, transformant Bougival qui comptait alors un millier d’habitants, en une destination de villégiature pour le populaire parisien qui aimait à s’y reposer le week-end et y goûter dans les nombreuses guinguettes l’alcool échappant à l’octroi. L’endroit fut alors fréquenté par de nombreux artistes, des peintres comme Auguste Renoir ou Monet, des écrivains comme Flaubert ou les frères Goncourt, Alphonse Daudet ou Guy de Maupassant, mais aussi des musiciens comme Fauré ou Saint-Saëns.
La Belle Epoque.
La défaite de Sedan et l’invasion prussienne furent terribles pour la ville alors occupée après avoir été le théâtre de nombreuses batailles. Mais la Belle Epoque fut favorable à la commune qui vit se multiplier les auberges, les restaurants et même les hôtels. Pourtant, le village demeura agricole avec vignes, pépinières, céréales, des activités bientôt rejointes par les blanchisseries et les fours à chaux. Puis, dans l’entre-deux-guerres, cette physionomie rurale laissa progressivement place à une ville résidentielle qui tirait profit de l’extension de la capitale.
Un environnement privilégié.
A 17 km de Paris Notre-Dame et à équidistance de Versailles et de Saint-Germain-en-Laye, parfaitement desservie par la route et l’autoroute, mais aussi par le train via la gare Saint-Lazare, Bougival a sut conserver les témoins de son histoire avec, entre autres, l’église Notre-Dame du XIIe siècle ou le château de la Jonchère. Et offre aux Bougivalais de nombreux équipements publics avec théâtre, conservatoire de musique, piscine et parc sportif notamment. Appréciée pour son environnement et sa qualité de vie, la cité francilienne dispose d’un parc immobilier composé pour un tiers de maisons individuelles où se côtoient les belles demeures bourgeoises de la fin du XIXe siècle, les maisons de vignerons du quartier Saint-Michel et les constructions d’après-guerre.