Blagnac
Une région christianisée dès le IVe siècle, notamment par Saint-Exupère, évêque de Toulouse, qui possédait une maison à Blagnac. Un lieu qui connut les invasions sarrasines au VIIIe siècle mais qui n’en prospéra pas moins, profitant de la puissance des comtes de Toulouse, bénéficiant de privilèges et d’exemptions de taxes.
Une baronnie démantelée.
Au début du XIIe siècle, un prieuré fut édifié ainsi que plusieurs moulins sur la Garonne alors que le domaine revenait, deux siècles plus tard, à Géraud Balène, un surintendant des finances à Toulouse qui y bâtit un château, puis à un lieutenant de Simon de Montfort. Au XVIe siècle Blagnac souffrit des guerres de Religion et vit son château incendié puis détruit, remplacé par une simple maison de maître au cœur d’une baronnie qui perdit peu à peu de sa puissance, démantelée puis reconstituée au XVIIe siècle avant de changer de mains à plusieurs reprises.
Pionnière de l’aviation.
Alors que Blagnac tirait parti de la construction du canal du Midi, et comptait quelque 1200 habitants, elle vit sa baronnie disparaître à la Révolution. La commune s’urbanisa, accueillit un monastère de Trappistines mais aussi une école de filles. Mais il fallut attendre l’entre-deux-guerres pour que Blagnac connaisse un nouvel essor avec la construction d’un aérodrome bientôt suivi de manufactures et ateliers militaires. Occupée puis bombardée pendant la Seconde Guerre mondiale, Blagnac n’en poursuivit pas moins son essor grâce à l’aéronautique civile.
Une ville de technologie.
Agricole depuis toujours, réputée pour ses maraîchages destinés à Toulouse dès le XVIIIe siècle, Blagnac vivait également de sa pêche, de ses meuneries, de blanchisseries, de ses nombreuses briqueteries puisque la région ne disposait d’aucune carrière. Echappant à la révolution industrielle, la petite commune entra de plain-pied dans le monde moderne au milieu du XXe siècle, lui permettant d’abriter aujourd’hui plus de deux mille entreprises essentiellement tournées vers l’activité aéronautique et ses nombreux sous-traitants, ou les emplois tertiaires.
Patrimoine et culture.
Siège de l’aéroport de Toulouse-Blagnac et des sociétés Airbus ou ATR, Blagnac mêle patrimoine avec l’église Saint-Pierre du XIe siècle, la chapelle Saint-Exupère du XVe siècle, le monastère de Sainte Catherine de Sienne, et culture grâce au futur musée Aéroscopia, un parc dédié au patrimoine et à l’histoire de l’aviation. Et offre aux Blagnacais de multiples équipements publics dont un conservatoire de musique et de danse, un théâtre, un tramway en cours d’extension, mais aussi des installations sportives avec patinoire, piscine et autres complexes sportifs.
Une ville verte.
Banlieue industrielle et résidentielle de la Ville Rose, Blagnac voit un tiers de son territoire réservé aux espaces verts et présente un parc immobilier composé à 43% de maisons individuelles. Et connaît depuis plusieurs années une profonde rénovation urbaine grâce notamment au programme Centre 2020 mais aussi à la restructuration de la Garonne ou au projet d’un écoquartier résidentiel contemporain, Andromède, qui mêle habitat, bureaux et commerces.
