Biganos
Une région christianisée précocement qui disparut peu ou prou au moments des invasions barbares. Au VIIIe siècle, une église y fut construite, bientôt rejointe au tournant du millénaire par le prieuré de Comprian qui, quatre à cinq siècles durant, exerça une grande influence dans la région car située sur l’un des chemins de Compostelle et dernière demeure des seigneurs de Buch.
Réputée pour sa verrerie.
A l’époque féodale, le territoire de Biganos se composait d’un enchevêtrement de fiefs aux dimensions diversifiées, dépendants de l’Eglise, de bourgeois, de nobles. A l’écart des grands événements qui émaillèrent l’Aquitaine jusqu’à son rattachement à la France, la cité girondine prospéra grâce, notamment, à sa verrerie qui fournissait les négociants bordelais. Mais la Renaissance marqua le déclin de Biganos, et ce ne fut qu’au XVIIIe siècle que les bancs de sable de l’île de Malprat furent utilisés comme salines puis pour des réservoirs à poissons quand les taxes sur le sel disparurent.
Un village de pêcheurs et de matelots.
A la Révolution, les biens immobiliers de l’Eglise furent, pour la plupart, démantelés pour en revendre la belle pierre blanche. Au début du XIXe siècle, Biganos était encore formée de deux hameaux et comptait 200 habitants environ, des pêcheurs et matelots pour la plupart, les terres s’avérant incultes. Par la suite, la commune accueillit une verrerie et quelques manufactures sidérurgiques, chimiques, mais aussi des papeteries. Aujourd’hui, Biganos a conservé son usine de papier kraft et abrite des zones d’activités artisanales ou commerciales. Mais reste renommée pour son caviar d’esturgeons d’élevage et pour son tourisme vert.
Une zone protégée.
Au cœur du parc naturel régional des Landes de Gascogne, Biganos compte pas moins de quatre lacs et deux ports en zone protégée, sans oublier l’île de Malprat. Desservie par le train, et à moins de 50 km de l’aéroport de Bordeaux-Mérignac, la cité girondine dispose de nombreuses infrastructures dont profitent les Boïens avec des établissements scolaires jusqu’au collège mais aussi un lycée professionnel privé, une bibliothèque, une salle de spectacle de 300 places au sein d’un complexe culturel, un cinéma, sans compter la base nautique, le centre équestre et le circuit de karting.
Un immobilier prisé.
Entre Bordeaux et Arcachon, au sein des espaces naturels protégés du bassin d’Arcachon, Biganos présente un parc immobilier composé à 98% de maisons individuelles et à moins de 3% de résidences secondaires, ce qui en fait une ville active tout au long de l’année. Et dont l’habitat se montre très prisé, mêlant quelques vieilles maisons de pierre de fer ou de briquettes, les cabanes en bois colorées d’ostréiculteurs, et de nombreux lotissements de construction récente.