Bernay
Au tournant du premier millénaire, le duc de Normandie offrit la région à son épouse, Judith de Bretagne, qui y implanta une abbaye bénédictine, des moniales qui défrichèrent, assainirent et aménagèrent le domaine autour duquel s’agrégea un village. Grâce à la tenue de foires et à son marché, Bernay se développa rapidement et devint au XIIIe siècle une place forte qui accueillit Saint Louis mais souffrit des révoltes normandes contre la couronne, de l’occupation anglaise, jusqu’à ce que la pacification de Charles VII lui permît de renouer avec la croissance.
Une ville prospère.
Bernay prospéra de son industrie du drap mais aussi de son agriculture et du commerce, profitant par ailleurs de nombreux pèlerinages vers son église Notre-Dame de la Couture. A la fin du XVe siècle, un nouveau monastère fut implanté par des Pénitents mais le village fut pillé par les Protestants au cours des guerres de Religion, puis saccagé et incendié lors de la jacquerie des Gautiers. Peu à peu supplantée par Evreux après la Révolution, Bernay résista grâce à ses manufactures, textiles notamment, et vit se multiplier hôtels particuliers et belles demeures bourgeoises auxquels se joignirent de nouveaux lotissements avec l’arrivée du chemin de fer.
Une commune industrieuse.
Au XIXe siècle, Bernay était devenue une ville importante qui comptait plus de 7000 habitants. Réputée pour ses draps et ses rubans, pour sa foire chevaline aussi, la cité normande vit les manufactures se multiplier en périphérie avec fabriques de chandelles, blanchisseries, tanneries, forges, verreries, papeteries. Puis, au siècle suivant, son urbanisation se poursuivit avec, notamment, la création d’une cité jardin dans les années 1930. Aujourd’hui, Bernay est restée industrieuse, accueillant sur son sol plus de 400 commerçants et artisans, ainsi qu’un dense réseau de PME.
Un remarquable patrimoine architectural.
Entre Evreux et Lisieux, à 150 km de Paris et à 70 km des plages de la Côte fleurie, la sous-préfecture de l’Eure eut la chance de préserver son patrimoine des désastres de la Seconde Guerre mondiale. Labellisée ville d’Art et d’Histoire, elle abrite, entre autres, l’église Notre-Dame de la Couture des XIVe et XVIe siècles, une abbatiale du XIIe siècle, l’église Sainte-Croix du XIVe siècle. Et offre aux Bernayens de multiples équipements publics avec un musée des Beaux Arts, un conservatoire de musique intercommunal, un cinéma, un centre nautique, un hippodrome, un golf et même un aérodrome.
Un immobilier prisé par les Franciliens.
Desservie par le train qui la met à 1h20 de la Capitale, mais aussi par la route grâce à son accès à l’autoroute A28, Bernay est une tranquille bourgade normande, labellisée trois fleurs, qui dispose d’un parc immobilier composé à 4% de résidences secondaires et à 54% de maisons individuelles où se côtoient maisons de style normand à pans de bois ou des années 1930, lotissements récents, dans des quartiers pavillonnaires ou médiévaux. Une ville de plus en plus prisée par les populations actives franciliennes qui apprécient ses rues piétonnes ou ses promenades sur les bords de la Charentonne.
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