Belleville-sur-Saône
Une humble existence qui ne résista pas à la chute de Rome qui en avait fait une station (Luna) sur l’itinéraire d’Antonin, un recueil qui présentait géographiquement les villes et les routes importantes de l’Empire. Mais les invasions barbares rayèrent de la carte le petit hameau qui renaîtra pourtant de ses cendres au début du deuxième millénaire, notamment au XIIe siècle, quand le seigneur de Beaujeu, propriétaire des lieux, y édifia un prieuré de chanoines augustins, bientôt transformé en abbaye.
La nécropole des seigneurs de Beaujeu.
Un seigneur qui s’éprit de l’endroit, le fortifia et y bâtit une église qui devint dès lors la nécropole de ses successeurs. Au XVe siècle, la ville fut pillée et dévastée par les troupes du duc de Bourgogne puis le fief revint au roi François Ier, expliquant dès lors la salamandre de son blason. La cité sut renouer avec la prospérité avant que les guerres de Religion n’enflamment le pays, singulièrement dans cette région lyonnaise largement huguenote.
Officiellement Belleville. Tout court.
Ce que n’avaient pas détruit les Protestants le fut par les inondations récurrentes, les épidémies de peste, les incendies et les révolutionnaires de 1789. Ce qui n’empêcha pas la cité de se reconstruire à chaque fois et de se développer grâce à son commerce fluvial bientôt remplacé par le chemin de fer. Puis la révolution industrielle et le développement de la région lyonnaise assurèrent sa croissance économique jusqu’à nos jours. Par ailleurs, si elle est parfois affublée du suffixe en-Beaujolais ou sur-Saône, elle n’en demeure pas moins, officiellement, Belleville.
Une devise éloquente : Durabo (je durerai).
Bien que modeste agglomération, Belleville s’enorgueillit de son église médiévale romane mêlée de gothique, classée aux Monuments Historiques, ou encore de son hôtel-Dieu du début du XVIIIe siècle qui abrite désormais l’office de tourisme. Aujourd’hui, les Bellevillois tirent profit d’établissements scolaires jusqu’au lycée, d’un théâtre municipal, la Grenette, d’un complexe culturel, d’une école de musique, ainsi que de multiples infrastructures sportives avec, entre autres, une piscine intercommunale, des gymnases, une piste d’athlétisme et des courts de tennis.
Un immobilier attractif.
Chef-lieu de canton du département du Rhône, à 14 km de Villefranche et de Beaujeu, à 45 mn de Lyon par la route, située sur les bords de la Saône au cœur du Beaujolais dont les vignobles sont réputés dans le monde entier, Belleville attire de nombreuses familles de la région lyonnaise. Ce qu’atteste sa démographie positive au sein d’un parc immobilier composé à 36 % de maisons individuelles avec une répartition de 61% de locataires pour 39% de propriétaires.