Beauvais
Christianisée, la ville renaquit de ses cendres sous l’égide du pouvoir épiscopal. Ce qui lui profita, tant du point de vue commercial que culturel, tout comme l’installation d’ordres monastiques mendiants alentour. Riche de ses manufactures de textile depuis toujours, la ville favorisa l’établissement de nombreux artisans autour de cette activité, qui firent à leur tour le succès international du drap de Beauvais. Conduisant à la création, au XVIIe siècle, d’une manufacture royale de tapisserie.
Une industrie textile qui a souffert.
Un secteur économique qui faisait travailler la moitié de sa population, encore renforcé par l’apparition des cotons imprimés, mais qui causera sa perte car Beauvais ne sut pas tirer profit de la Révolution industrielle, restant figée sur ses manufactures, ne bénéficiant même pas du chemin de fer avant la fin du XIXe siècle. Contrairement à la plupart des villes françaises, elle resta confinée dans ses murailles et souffrit durement de la crise économique de l’entre-deux-guerres. Mais les deux conflits mondiaux, et l’incendie des deux tiers de la ville lors d’un bombardement en 1940, ajoutés à la désindustrialisation, mirent à genoux la ville picarde.
Un regain économique.
Après des décennies de reconstruction après-guerre, Beauvais a su remettre en valeur ce qui lui restait de son patrimoine architectural dont sa remarquable cathédrale, mais aussi redevenir attractive en offrant logements et équipements modernes à ses habitants. Située au centre d’un réseau routier qui la relie à Paris et à Amiens, Beauvais dispose du train (TER) et d’un aéroport qui est devenu l’un des dix premiers de France. Et connaît un regain économique, essentiellement dû aux emplois du tertiaire, administratif ou hospitalier, ainsi qu’aux activités aéroportuaires et à quelques manufactures dans des secteurs très diversifiés.
Un prix de l’immobilier avantageux.
Préfecture de l’Oise, à une heure de Paris et de la mer, et bien que sa population tende à stagner depuis quelques années, Beauvais séduit par sa situation géographique, ses équipements scolaires et sportifs, ses 45 hectares d’espaces verts et sa base de loisirs aquatique, et un prix de l’immobilier particulièrement accessible. Evidemment, ce sont les constructions des Trente Glorieuses qui ont la part belle, avec un parc HLM important mais aussi un bon tiers de maisons individuelles aux prix finalement bien peu élevés par rapport à ce qui se pratique dans la région.