Bayeux

Bâtie au carrefour de routes importantes, ville indépendante habitée par une colonie saxonne depuis le Ve siècle, Bayeux connut un fort développement commercial et artisanal, résistant à la christianisation en dépit de l’établissement d’un évêché. Devenue comté sous l’égide des Francs dans cette région du Bessin, la cité normande fut détruite par les invasions normandes du IXe siècle avant d’être reconstruite et de devenir l’une des résidences des ducs de Normandie, notamment celle de Guillaume le Conquérant dont la conquête de l’Angleterre est narrée sur la fameuse toile brodée de Bayeux improprement appelée « tapisserie ».

Une ville qui s’urbanise.
Au XIIe siècle, Bayeux perdit de son influence au profit de Caen, mais se dota d’une charte de commune qui soutint son commerce et son artisanat, prise et reprise alternativement par les Anglais et les Français tout au long de la guerre de Cent Ans. Le XVe siècle marqua son renouveau démographique et économique, bientôt mis à mal par les guerres de Religion, puis par les épidémies de peste récurrentes, les révoltes des artisans, la révocation de l’édit de Nantes qui conduisit à l’émigration des Protestants, entraînant dès lors le déclin de la ville. Au XVIIIe siècle, Bayeux s’urbanisa en détruisant ses fortifications, voyant s’édifier hôtels particuliers et édifices publics, puis des demeures bourgeoises tout au long du siècle suivant.

Une situation géographique idéale.
Au XVIIIe siècle, suite au départ des Protestants, l’économie bajocasses avait fortement diminué mais la ville restait riche de son agriculture avec pâturage, bois, vergers, céréales et élevage. Au milieu du siècle suivant, la cité normande comptait dix mille habitants environ, et commerçait ses produits agricoles et quelques productions de porcelaine et de dentelles. Aujourd’hui, agroalimentaire, activités bancaires et de services, mécanique de précision constituent les principaux ressorts de son économie, essentiellement tertiaire au cœur d’une ville idéalement placée entre bassin parisien et Grand Ouest.

Un exceptionnel patrimoine.
L’ancienne capitale du Bessin offre un patrimoine unique en Normandie avec, notamment, sa cathédrale du XIe siècle, le clocher Renaissance de l’église Saint-Patrice, le palais épiscopal devenu hôtel de ville, le couvent des Augustines du XVIIe siècle mais aussi le centre Guillaume le Conquérant où se trouve la broderie de la reine Mathilde plus connue sous le nom de Tapisserie de Bayeux, le conservatoire de la dentelle. A quelques encablures des plages du débarquement, les Bajocasses profitent d’un pôle de santé et de tous les équipements publics d’une grande ville sportive et culturelle.

Un habitat réhabilité.
A 20 mn de Caen, bien desservie par la route, parfait point de départ pour de nombreux circuits de randonnées, Bayeux offre le visage d’une ville médiévale avec ses rues étroites, ses maisons à pans de bois et manoirs des XIVe au XVIe siècle, mais aussi une architecture diversifiée où se mêlent des dizaines d’hôtels particuliers du XVIIe siècle, des demeures bourgeoises du XVIIIe siècle, au sein d’un secteur sauvegardé. Et abrite un parc immobilier composé à 42% de maisons individuelles, qui bénéficie de nombreuses réhabilitations depuis plusieurs années.