Barr
Un domaine agricole bientôt rejoint par quelques habitations qui furent dévastées lors des invasions barbares. Et le village de Barru entra dans l’Histoire quand le fief fut cédé à l’abbaye de Fulda à la fin du VIIIe siècle. Vassale du Saint-Empire romain germanique, le village passa de mains en mains pour finalement se transformer en seigneurie en réunissant les villages de Heiligenstein, Gertwiller, Goxwiller et Bourgheim. Pillé et incendié par les Anglais au XIVe siècle, dévasté par les Armagnacs au siècle suivant, le domaine fut finalement cédé par l’empereur Maximilien à Nicolas Ziegler, vice-chancelier d’Empire.
Une ville rasée.
Les deux fils Ziegler, après y avoir introduit la religion réformée, démembrèrent la seigneurie pour la revendre à Strasbourg qui en resta propriétaire jusqu’à la Révolution. Ce qui vaudra aux Barrois de se battre à la fin du XVIe siècle contre les Lorrains ennemis de leur suzerain et d’en subir les dévastations. Puis ce furent les saccages des Autrichiens et des Suédois au cours de la guerre de Trente Ans qui mirent à mal le pays, sans compter les jacqueries paysannes et les épidémies récurrentes. A la fin du XVIIe siècle, Barr fut quasiment rasée par les troupes françaises et ne parvint pas à recouvrer son lustre d’antan.
Un lent retour à la prospérité.
Rattachée à la France à la fin du XVIIe siècle, Barr perdit une partie de son territoire forestier au profit de Strasbourg qui le convoitait depuis près d’un siècle. A la Révolution, érigée en commune, la cité alsacienne obtint brièvement le statut de sous-préfecture puis sut tirer profit, au siècle suivant, de la révolution industrielle, réputée pour son artisanat du cuir notamment. Au sortir du désastre de Sedan qui lui valut son annexion par l’Allemagne, Barr perdit un grand nombre de ses habitants avant de connaître le sort de l’Alsace au cours des deux guerres mondiales. Mais les Trente Glorieuses allaient permettre à la ville de renouer avec la prospérité.
Capitale viticole de l’Alsace.
Dans une région réputée pour ses châteaux et ses édifices religieux, Barr a su préserver son patrimoine historique que reflète le musée de la Folie Marco. Ville incontournable sur la route des vins d’Alsace, desservie par le train et par l’autoroute A35, à proximité du mont Saint-Odile et des 150 hectares de la forêt du Landsberg, Barr reste prisée des touristes adeptes de randonnées sur les sentiers balisés de la commune. Et met à la disposition des Barrois de nombreux équipements publics dont des établissements scolaires jusqu’au lycée, une médiathèque, sans omettre les multiples installations sportives.
Le charme d’une ville alsacienne.
Renommée pour ses 7 crus de qualité sur les coteaux de la vallée de la Kirneck, fière de son cœur de ville aux nombreux commerces et artisans, Barr abrite également une zone d’activités commerciale et industrielle. Et présente un parc immobilier composé à 48% de maisons individuelles où se côtoient les vestiges médiévaux et les maisons à pans de bois du centre historique, les constructions récentes et les lotissements pavillonnaires.