Barcelonnette
Mais Rigomagensium, ancien nom de Barcelonnette, fut détruite à la chute de l’Empire et ne renaîtra qu’au XIIIe siècle, déchirée entres les comtés de Provence et de Savoir jusqu’à ce qu’elle soit rattachée au royaume de France deux siècles plus tard. Ce qui ne l’empêcha pas d’être détruite ou incendiée à de nombreuses reprises, notamment pour sa conversion au protestantisme ou au moment de la Révolution.
L’aventure mexicaine.
Les Barcelonnettes, comme tous les gens de la vallée de l’Ubaye, vivaient de leurs activités agricoles mais aussi textiles grâce aux manufactures de laine et aux filatures de soie. Un savoir-faire qui profita à leur commerce au-delà de leur région, du Piémont aux Flandres et même jusqu’au Mexique, prélude à l’installation de nombreux entrepreneurs barcelonnettes en Amérique du Sud dès le milieu du XIXe siècle. A tel point que les descendants de ces pionniers sont aujourd’hui plus nombreux que les habitants du cru ! Des émigrés qui revinrent parfois au pays pour se construire des propriétés fortement inspirées de l’architecture mexicaine, faisant profiter leur commune d’une richesse qui permit de la réaménager avec la construction d’édifices publics et de maisons cossues.
Un tourisme salvateur.
Mais cette prospérité connut un fort ralentissement dans l’entre-deux-guerres avant que le tourisme ne relance l’activité économique dans la seconde moitié du XXe siècle, grâce à la présence de Pra Loup, une station de sports d’hiver réputée, à quelques kilomètres seulement de Barcelonnette. Une ville également sportive à l’offre diversifiée avec luge, karting, équitation chiens de traîneau, bowling. Et qui présente par ailleurs un indéniable intérêt culturel avec sa tour de l’horloge du XIVe siècle et un musée qui témoigne de l’aventure mexicaine de ses habitants.
Des prix accessibles.
Petite ville de montagne au cœur de l’Ubaye, à seulement 90 kilomètres de Nice, formidable point de départ pour pratiquer le ski à quelques encablures, Barcelonnette connaît un fort pourcentage de résidences secondaires ou occasionnelles, plus de la moitié du parc immobilier, qui se mêlent aux maisons des XVIIIe et XIXe siècles. Sans compter les formules de location qui vont du meublé aux gîtes en passant par le camping et le caravaneige. Un habitat composé à 74% d’appartements aux prix plutôt accessibles ces dernières années.