Bagnols sur Cèze
Au cœur d’une région désenclavée par les voies construites par les Romains, de nombreux oppidums furent bâtis sur les hauteurs tandis que se formait à Bagnols un village qui ressortissait de la colonie romaine de Nîmes à l’instar de vingt-neuf autres villes. Protégée par un château fort à l’époque médiévale, la cité profita de sa situation géographique pour développer son commerce mais aussi de l’implantation de nombreux ordres religieux.
Bénéficiaire d’une charte de commune.
Petit bourg serré autour de son église dédiée à Saint Jean Baptiste, Bagnols dépendait alors d’un domaine seigneurial qui passa de mains en mains au fil des siècles mais profita dès les premières heures du XIIIe siècle d’une charte de commune qui lui apporta autonomie, privilèges et exemptions de taxes. Autorisée à organiser un marché par la grâce de Louis VIII en 1223, période au cours de laquelle elle fut rattachée au royaume de France, Bagnols connut une période difficile à la fin du XIVe siècle.
Au cœur de la Fronde.
Confrontés aux garnisons anglo-gasconnes dans une région infestée par des bandes de mercenaires, écrasés par les prélèvements fiscaux, les Tuchins, ainsi nommés parce qu’ils prenaient le maquis dans la touche (la lande), se révoltèrent contre les troupes du roi dépêchées par la régence de Charles VI. Et dont Bagnols fut à la fois le cœur du mouvement et celui de la négociation pour mettre à fin à une guerre civile qui ne disait pas son nom. Puis ce furent les guerres de Religion qui mirent à mal son économie, les Bagnolais ayant embrassé la Réforme avant que la Fronde de Gaston d’Orléans contre son frère Louis XIII, soutenue par la puissante famille de Montmorency, gouverneur du Languedoc et seigneur de Bagnols, ne conduise à la destruction du château et de ses remparts.
Un site de recherche nucléaire.
Bagnols connut au XVIIe siècle une nouvelle prospérité grâce au tissage de la soie tandis qu’elle se transformait en terre d’accueil pour les Corses. Puis ouvrit une nouvelle page d’Histoire quand le fils illégitime de Jacques II, roi d’Angleterre, Henry Fitz James, premier duc d’Albemarle, y mourut. Erigée en chef-lieu de canton à la Révolution, la cité languedocienne comptait au XVIIIe siècle près de 5000 habitants, un nombre qui demeura stable alors que la ville s’urbanisait tout au long du XIXe siècle, profitant de l’arrivée du chemin de fer puis de la création du site de recherches nucléaires de Marcoule à la fin des années 1950 qui tripla sa population.
Capitale du Gard rhodanien.
Entre industrie et tradition, au cœur d’un vaste bassin d’emplois, Bagnols-sur-Cèze a su conserver une partie de son patrimoine historique avec l’église Saint-Jean-Baptiste, la tour de l’horloge et l’ancienne place du marché sans compter les nombreux hôtels particuliers des XVIe et XVIIe siècles. Et met à la disposition des Bagnolais des établissements scolaires jusqu’au lycée, public et privé, un conservatoire municipal de musique et de danse, un cinéma ainsi que les musées Albert-André, dédié à l’art contemporain, et Léon-Alègre consacré à l’histoire de la ville. Et de multiples installations sportives avec stades, piscine, salles polyvalentes et même un parcours de canoë-kayak sur la Cèze.
Un parc immobilier hétérogène.
A une trentaine de kilomètres d’Avignon, à une cinquantaine de Nîmes, ville-carrefour entre les vallées du Rhône et de la Cèze, Bagnols-sur-Cèze bénéficie d’un environnement privilégié avec les gorges de l’Ardèche, le pont du Gard, et tous les vestiges romains de Nîmes, Orange ou Alès. Et présente un parc immobilier composé à 45% de maisons individuelles où se mêlent les hôtels particuliers et les maisons anciennes du centre historique, les lotissements pavillonnaires et quelques grands ensembles en périphérie.