Aubervilliers
...il n’entra dans l’Histoire qu’aux premières heures du deuxième millénaire quand Henri Ier fit don de ces terres au prieuré de Saint-Martin-des-Champs. Devenue paroisse, possession du seigneur de Franconville, Aubervilliers dépendait pourtant de l’abbaye de Saint-Denis et connut au XIVe siècle un miracle quand, en réponse à l’hommage d’une jeune fille à la Sainte-Vierge, la pluie s’abattit sur des terres asséchées. Un prodige qui fut à l’origine d’un pèlerinage annuel et de l’appellation ancienne de la ville, Notre-Dame-des-Vertus, ou Les Vertus.
Une terre fertile.
Au XVe siècle, subissant les dévastations de la guerre de Cent Ans et l’occupation anglaise, Aubervilliers changea de mains à de nombreuses reprises, détruite par les guerres de Religion et par le cantonnement de l’armée de Henri IV lors de son siège de Paris. Dévastée par la Fronde et les famines, la ville ne comptait plus que quinze cents habitants en ce milieu de XVIIe siècle. Mais sur des terres fertiles, propices au maraîchage, Aubervilliers se redressa, forte du commerce de ses productions à la capitale toute proche, une économie bientôt soutenue par la création du canal Saint-Denis, puis par la révolution industrielle avant que la politique des grands ensembles d’après-guerre ne modifie son caractère urbain.
Une économie en mutation.
Passant d’une agriculture maraîchère à l’industrialisation intensive, Aubervilliers devint une terre d’immigrations successives, des régions françaises d’abord, puis des pays frontaliers du sud, accueillant également les populations actives parisiennes à la recherche d’un immobilier moins coûteux. Mais la désindustrialisation de la fin du XXe siècle allait obliger la ville à recentrer son bassin d’emplois vers le tertiaire, profitant de l’expansion de la Plaine Saint-Denis et de ses activités audiovisuelles ou de télécommunication, retrouvant par ailleurs son activité d’entrepôt de toujours.
Un indubitable dynamisme.
Ville dynamique, dotée d’une population jeune, Aubervilliers connaît aujourd’hui une réelle mutation avec de nombreux aménagements urbains mêlant habitat et entreprises, tire parti du prolongement de la ligne 12 du métro, de la réhabilitation du quartier Canal-Porte d’Aubervilliers, l’implantation du campus Condorcet, futur pôle d’excellence européen en sciences humaines, la rénovation du centre-ville. Par ailleurs, les Albertivillariens profitent d’un réseau dense d’établissements scolaires dont cinq collèges et quatre lycées, d’un centre aquatique olympique, d’un conservatoire de musique et de danse, et de multiples infrastructures sportives ou culturelles.
Populaire et résidentielle.
Bien desservie par le métro et par les bus, par deux gares RER, et par le boulevard périphérique avec deux accès autoroutiers, à proximité de deux grands parcs, à la Villette et à la Courneuve, Aubervilliers offre aujourd’hui un nouveau visage. Dotée d’un parc immobilier composé à moins de 8% de maisons individuelles, elle abrite près de 40% de logements sociaux, combinant quartiers résidentiels et secteurs populaires dont certains connaissent aujourd’hui une rénovation en profondeur.