Aubagne
...cerné par deux cours d’eau, connu sous le nom d’Albanea, possession de l’abbaye de Saint-Victor par la grâce des vicomtes de Marseille. Doté de fortifications et d’un château rebâti en pierres au XIIe siècle autour duquel s’agrégèrent des maisons en cercles concentriques, le village bénéficia de franchises dès le XIVe siècle, assurant dès lors son essor démographique et économique. Mais luttes de pouvoir et épidémies récurrentes allaient entraîner son déclin, pillé et incendié à plusieurs reprises jusqu’à son annexion au comté de Provence.
Agricole et artisanale.
Prospère à nouveau grâce à ses vignobles, au défrichement de ses terres, au travail de l’argile dans les tuileries, Aubagne changea de main pour finalement revenir à la France, subissant tour à tour les dévastations du connétable de Bourbon, des armées de Charles Quint, des guerres de Religion qui mirent à mal son commerce et ses productions agricoles. Ruinée au début du XVIIe siècle, la cité provençale put croître à nouveau grâce à ses productions céréalières, viticoles, et à ses élevages. Le XVIIIe siècle marqua son urbanisation et le début de ses activités manufacturières avec tuiles, poteries, verre et savon, tandis que la Révolution entraînait la destruction du château seigneurial et l’incendie du palais épiscopal.
Une démographie croissante.
Au XIXe siècle, aux fabriques du siècle précédent s’ajoutèrent textiles et papeteries, et un commerce favorisé par le désenclavement routier de la ville, suivi de l’arrivée du chemin de fer. Aubagne connut de nombreux lotissements alors que les édifices publics se multipliaient, gagnant près de trois mille habitants en un siècle. Une urbanisation qui reprit dans l’entre-deux-guerres, puis dans les années 1960 avec la construction des grands ensembles, l’arrivée des rapatriés et l’implantation de la Légion étrangère, sans compter l’industrialisation des Trente Glorieuses.
La capitale des santons de Provence.
A une quarantaine de kilomètres de l’aéroport de Marseille, profitant du pôle de développement de la capitale phocéenne, Aubagne offre à ses habitants de nombreux équipements publics, établissements scolaires jusqu’au lycée mais aussi formation aux métiers de l’image et du son de l’université de Provence, conservatoire de musique, de danse et d’art dramatique, siège de l’école de céramique de Provence et du centre d’art Les Pénitents Noirs, sans compter les multiples installations sportives.
La patrie de Marcel Pagnol.
A proximité de Marseille mais aussi d’Aix-en-Provence et de Toulon, les Aubagnais profitent d’une ville culturelle, riche de ses nombreux espaces verts dont le parc Jean Moulin de dix hectares ou le bois de l’Espalères, mélange de cité médiévale et d’architecture typiquement provençale, où se côtoient maisons bourgeoises et zones résidentielles en périphérie, cœur historique et grands ensembles.
