Arras
Devenue capitale des Atrébates, Nemetacum connut une forte urbanisation, et un essor économique grâce à son commerce et à son artisanat textile. A la chute de l’Empire, Arras déclina jusqu’à pratiquement disparaître avant qu’une abbaye ne s’implante, autour de laquelle un bourg se forma. Au XIIe siècle, bénéficiant d’une charte de franchises, elle connut une forte croissance, devenue centre culturel et intellectuel régional.
Détruite aux trois-quarts.
Possession du duché de Bourgogne, comme tout l’Artois, Arras souffrit de la guerre civile entre Bourguignons et Armagnacs jusqu’en 1435, date du traité signé par Charles VII. Dépendante du Saint-Empire romain germanique, rattachée aux Pays-Bas, réputée pour ses tapisseries, elle revint à l’Espagne lors de l’abdication de Charles Quint, fervente catholique au cœur de l’Union d’Arras face à l’Union d’Utrecht. Conquise par la France au XVIIe siècle, Arras connut une période de prospérité et s’étendit au-delà de ses faubourgs avant que la Révolution n’entraîne le démantèlement de ses fortifications et la destruction de nombreux édifices religieux. Lors de la Grande Guerre, la ville fut détruite aux trois-quarts et s’appliqua à reconstruire à l’identique son patrimoine.
Une économie du tertiaire.
Au XIXe siècle, Arras comptait plus de vingt mille habitants, et son économie reposait essentiellement sur le commerce agroalimentaire, le textile, les cuirs. Mais elle ne profita guère de la révolution industrielle et dut attendre la fin du XXe siècle pour renouer avec la croissance. Aujourd’hui, plusieurs industries participent de l’économie arrageoise avec, notamment, l’agroalimentaire, la chimie et l’électrique, même si les emplois administratifs et tertiaires dominent.
Culture et environnement.
En dépit des destructions de la Première Guerre mondiale, Arras recèle un patrimoine remarquable avec, notamment, les boves, ces anciennes galeries de carrières de craie, le beffroi classé au patrimoine mondial de l’Unesco, le musée des Beaux-Arts dans l’abbaye Saint-Vaast, le musée du compagnonnage abrité dans une maison du XVIIIe siècle habitée par Robespierre, le site archéologique de la ville antique Nemetacum. Par ailleurs, les Arrageois profitent de nombreux espaces verts avec les Grandes Prairies ou le jardin du Gouverneur, et de multiples équipements publics dont un golf, une base de loisirs nautiques, un complexe aquatique, un hippodrome, mais aussi un centre culturel et scientifique autour de l’agroalimentaire et le pôle culturel Le Pharos.
Une population jeune.
A 45 km de Lille et à 160 km de Paris, desservie par deux autoroutes et le TGV, Arras abrite un parc immobilier composé à 40% de maisons individuelles, mêlant ensemble architectural remarquable dans la cité historique, habitat du XIXe siècle, grands ensembles, hôtels particuliers, bâtiments de pierres et de briques. Une ville universitaire labellisée Quatre Fleurs à la population jeune qui joue de plus en plus la carte du tourisme.