Arles

Originellement occupé par les Ligures, le site d’Arles fut rattaché à la Gaule Narbonnaise lors de l’occupation romaine tandis que le bourg s’enrichissait de son commerce, bénéficiant de nombreux aménagements urbains et d’édifices publics notamment sous le règne de Constantin. Mais après six siècles de domination romaine, Arles souffrit des invasions gothes et sarrasines qui prolongeaient ainsi les destructions des premiers Chrétiens. Devenue un royaume à part entière après le partage du territoire de Lothaire, Arles fut longtemps convoitée par les maisons de Provence, de Toulouse et de Barcelone,
mais sut rester indépendante avant de se constituer en république au début du XIII^e siècle.

Disettes et épidémies récurrentes.

Finalement revenue à Charles d’Anjou, Arles poursuivit son essor, riche de son agriculture et point de départ d’un des chemins vers Compostelle. Mais famines et épidémies, sans compter les guerres, mirent à mal démographie et économie locales. Réunie à la France à l’instar de la Provence à la fin du XV^e siècle, dévastée par les guerres de Religion, la cité provençale accueillit néanmoins hôtels particuliers et belles demeures. Puis le XVIII^e siècle apporta son lot de désastres avec inondations à répétition et épidémies de peste qui en réduisirent la population à une quinzaine de milliers d’habitants seulement.

Un patrimoine préservé.

Des épidémies, cette fois de choléra, qui se poursuivirent au XIX^e siècle jusqu’à ce que les marais alentour fussent assainis. Arles put alors tirer parti de ses cultures de  blé et devenir le grenier de la Provence avant que la révolution industrielle ne prenne le pas sur les activités agricoles. Un XIX^e siècle qui vit se constituer Salin-de-Giraud tandis que la cité prenait conscience de son riche patrimoine historique et entreprenait de le restaurer et de le préserver. Arles s’urbanisa et se développa dans ses faubourgs pour profiter aujourd’hui de ses nombreuses zones d’activités industrielles et commerciales, de son port fluvial mais aussi de son tourisme.

2500 ans d’Histoire.
Ville d’Art et d’Histoire, Arles a su valoriser son immense capital architectural composé d’une quarantaine d’édifices classés et autant d’inscrits aux Monuments Historiques, sans compter les vestiges romains enregistrés sur la liste du patrimoine mondial de l'humanité de l'UNESCO. Et met par ailleurs à la disposition des Arlésiens des établissements scolaires jusqu’au lycée mais aussi un pôle universitaire, le musée Reattu, un théâtre et des cinémas, un centre hospitalier, ainsi que toutes les installations sportives et culturelles d’une grande ville.

Aux portes de la Camargue.

Commune la plus étendue de France, Arles s’est attachée à préserver de nombreux quartiers d’une rénovation urbaine inappropriée, sauvegardant ainsi tout leur intérêt architectural et historique. Labellisée deux fleurs, proche des Alpilles, la cité provençale présente un parc immobilier composé à 56% de maisons individuelles où se mêlent les demeures anciennes du centre-ville et les quartiers résidentiels de sa périphérie, mais aussi des friches industrielles revitalisées et réaménagées depuis plusieurs années.