Argenteuil
...bientôt romanisé puis dévasté par les invasions barbares. Au VIIe siècle, le village reconstruit près d’un monastère sur les bords de la Seine fut à nouveau saccagé par les raids normands. Possession de l’abbaye, le domaine d’Argenteuil subsistait du commerce, de ses vignobles plantés par les Romains, mais eut à subir guerre de Cent Ans, famines et épidémies récurrentes, révoltes paysannes. Une ville qui ne s’étendit guère au-delà de ses remparts construits sous François Ier, étape prisée des pèlerins venus admirer les reliques de la sainte tunique de Jésus Christ.
L’urbanisation d’après-guerre.
Dévastée par les Huguenots lors des guerres de Religion, Argenteuil renoua pourtant avec la croissance et vit de nombreux monastères s’implanter à l’époque de la Contre-Réforme. Toujours ville de paysans et de vignerons au XIXe siècle, enfin débarrassée de ses murailles, elle profita de la révolution industrielle et de l’arrivée du chemin de fer. Peu à peu maraîchages et viticulture laissèrent place aux manufactures et aux usines, voyant habitat collectif et cite-jardins se multiplier pour accueillir la nouvelle main d’œuvre. Bombardée lors de la Seconde Guerre mondiale, Argenteuil entama une politique de reconstruction, abattant des secteurs entiers pour y édifier de grands ensembles.
Une économie du tertiaire.
Au début du XIXe siècle, Argenteuil comptait un peu plus de seize mille habitants, ayant plus que doublé en une trentaine d’années, et tirait profit de ses carrières de gypse et de ses industries plâtrières indispensables à la reconstruction de Paris décidée par Haussmann. Aujourd’hui, facilement reliée à la gare Saint-Lazare en dix minutes, ou à La Défense, disposant de plusieurs pôle d’activités, Argenteuil se veut attractive pour les entreprises, tertiaires pour l’essentiel, industrielles aussi.
Une ville de culture.
Ville de culture, Argenteuil recèle un remarquable patrimoine avec, notamment, les vestiges de l’abbaye Notre-Dame, l’abbaye Saint-Jean-Baptiste, l’ermitage du domaine du Marais du XVe siècle, l’ancien hôpital du XVIIIe siècle aujourd’hui musée, la maison de Claude Monet qui appréciait la ville comme de nombreux impressionnistes. Par ailleurs, démolition des grands ensemble et remplacement des friches industrielles se conjuguent aux multiples équipements publics dont un conservatoire de musique, de danse et d’art dramatique, des établissements scolaires jusqu’au lycée mais aussi une antenne de Paris XIII.
Un habitat résidentiel et attractif.
A deux pas de Paris et de La Défense, Argenteuil abrite un parc immobilier composé à 36% de maisons individuelles, mélange d’immeubles bourgeois et de cités-jardins du XIXe siècle, maisons vigneronnes du XVIIIe siècle, secteurs pavillonnaires et grands ensembles. Et a entamé un ambitieux programme de rénovation du centre-ville et des espaces verts, l’aménagement des berges de la Seine, la construction de lotissements, devenant à nouveau attractive pour les classes moyennes parisiennes dans un contexte de plus en plus résidentiel.