Argentan
Aux premiers temps du deuxième millénaire, située à la frontière des possessions françaises et normandes, ce qui lui valut de nombreuses attaques, Argentan se fortifia et se dota d’un château, soumise aux Anglais avant d’être assiégée et saccagée par Philippe Ier, roi de France. Au sein d’un comté qui changea de maître à plusieurs reprises au gré des donations et des ventes, accueillant tour à tour Henri II d’Angleterre ou Aliénor d’Aquitaine, la cité normande revint à la couronne au XVe siècle.
Durement touchée par la guerre.
Souffrant des attaques huguenotes au cours des guerres de Religion, Argentan vit se multiplier les établissements monastiques au moment de la Contre-Réforme, détruisant une part de ses murailles pour s’étendre au-delà de ses faubourgs. Siège d’un vicomté et d’un bailliage, ville aristocratique mais aussi administrative, elle connut une nouvelle urbanisation avec hôtels particuliers et demeures bourgeoises, et l’implantation de manufactures, de dentelles, de tanneries, de parchemins. Une croissance qui déclina avec la chute de la monarchie et du pouvoir religieux, reprit avec la révolution industrielle, puis pâtit des lourds bombardements de la Seconde Guerre mondiale.
Réputée pour sa dentelle.
Au XIXe siècle, Argentan comptait six mille habitants environ. On y fabriquait du cuir, de la toile, de la dentelle, un artisanat généralement vendu à la capitale, tout comme son bétail, ses volailles, ses fromages. Devenue important dépôt ferroviaire et ville de cheminot, industrielle par sa métallurgie et l’agroalimentaire après-guerre, elle connut une forte poussée démographique au cours des Trente Glorieuses avant de subir la désindustrialisation de la fin du XXe siècle qui allait obliger la ville à se recentrer sur le tourisme et un réseau de PME-PMI, soutenue par la communauté de communes du pays d’Argentan.
Architecture et équipements.
A un carrefour stratégique régional, la sous-préfecture de l’Orne abrite un patrimoine architectural intéressant en dépit des destructions de la dernière guerre avec, notamment, les églises Saint-Germain et Saint-Martin du XVe siècle, l’abbaye des Bénédictines, l’ancienne chapelle du château du XIVe siècle dont il reste le donjon et la tour Marguerite, le château des Ducs. Par ailleurs, les Argentanais profitent d’établissements scolaires jusqu’au lycée, d’un hôpital, d’un centre aquatique et d’un hippodrome parmi de multiples équipements sportifs mais aussi culturels avec, entre autres, la maison des dentelles.
Entre mer et campagne.
A trois-quarts d’heure de la mer, à 40 km d’Alençon, au cœur d’une région campagnarde et forestière, la patrie de Fernand Léger présente un parc immobilier composé à 44% de maisons individuelles, mêlant hôtels particuliers et grands ensembles, habitat récent et diversifié, immeubles collectifs et pavillons, aux portes du parc naturel régional Normandie-Maine, parfaitement desservie par le ferroviaire et le réseau autoroutier.
