Argelès sur Mer
Habité par quelques Ibères lors de la conquête de Rome, l’endroit fut désertifié par les invasions sarrasines qui repoussèrent vers l’intérieur du pays tous les habitants des hameaux du littoral. Mais la christianisation permit un nouveau développement de cette région dépendante du comté du Roussillon jusqu’à la fin du XIIe siècle avant de passer sous l’égide des comtes de Barcelone pendant près d’un siècle, période au cours de laquelle Argelès appartint au royaume de Majorque.
Une place forte.
Zone frontalière soumise à la double pression de la France et du royaume d’Aragon, le bourg se dota d’une puissante enceinte qui en fit l’une des grandes places fortes régionales. Une situation qui s’acheva au milieu du XIVe siècle quand le royaume de Majorque fut absorbé par celui d’Aragon. Ce qui n’empêcha pas Argelès de rester l’objet de convoitise des Espagnols et des Français. Finalement, le Roussillon fut rattaché à la France au milieu du XVIIe siècle grâce au traité des Pyrénées entre la couronne d’Espagne et la France suite à la guerre de Trente Ans.
Une terre de refuge.
La frontière déplacée, Argelès perdit son intérêt militaire mais n’en conserva pas moins sa prospérité grâce à son agriculture et à son artisanat. Mais demeurée à l’écart de la révolution industrielle, la commune vit son économie et sa démographie décliner. Au cours de la deuxième moitié du XIXe siècle, une forêt de pins fut créée de toutes pièces pour fixer les dunes du littoral et suscita dès lors l’intérêt des premiers visiteurs. Après avoir durement souffert des deux guerres mondiales puis de la guerre d’Espagne qui en fit le refuge de Républicains fuyant un régime dictatorial, Argelès renoua avec la croissance.
Première ville touristique du département.
Tout au long des Trente Glorieuses, le tourisme lui assura son développement économique et démographique mais Argelès-sur-Mer reste aujourd’hui un territoire agricole et sylvicole sur plus de 80% de sa superficie. Membre de la communauté de communes Albères-Côte-Vermeille, elle bénéficie d’une situation géographique privilégiée à proximité des infrastructures de Perpignan et de la frontière espagnole. Et se révèle la première ville touristique du département avec ses dizaines de campings, sa côte rocheuse, ses réserves naturelles, sa façade maritime de 10 km ou encore son port de plaisance.
Les vestiges d’une longue histoire.
Desservie par une voie rapide qui la relie à l’autoroute A9, à 25 km de l’aéroport international Perpignan-Rivesaltes, Argelès a su conserver de nombreux vestiges de sa longue histoire, des deux dolmens millénaires aux édifices religieux de Notre-Dame-de-Vie, Saint-Ferreol-de-la-Pave, de Notre-Dame dels Prats dont le clocher date du XIVe siècle en passant par les châteaux de Taxo d’Avall et de Pujol ou encore les vestiges des remparts. Et met à la disposition des Argelésiens des établissements scolaires jusqu’au lycée, une école de musique, un cinéma, une médiathèque et de multiples installations sportives.
Une station balnéaire réputée.
A 3 km de la frontière espagnole et au pied du massif des Albères, Argelès-sur-Mer bénéficie d’un environnement privilégié grâce à ses espaces naturels protégés qui couvrent 10% de son territoire, ses forêts ou encore le sentier littoral. Une station balnéaire réputée pour ses nombreux équipements mais aussi un village typique du Roussillon réparti sur trois zones, le centre historique, le port et la plage, qui abritent un parc immobilier composé à plus de 60% de résidences secondaires et à 40% de maisons individuelles.