Argelès-Gazost
Entre Aragon et Royaume de France.
Ce pays de montagnes fut déserté au moment des invasions, normandes entre autres, avant de renaître au début du deuxième millénaire sous l’égide des comtes de Bigorre. Une région alors divisée en de multiples fiefs défrichés et viabilisés par les ordres religieux alors qu’Ourout abritait un château depuis le XIe siècle. Un pays qui, par sa situation géographique, souffrit des luttes entre Aragon et couronne de France.
Un bourg qui prend de l'importance.
Cependant, le modeste bourg sut se développer et au XIIIe siècle déjà, le marché d'Arelès drainait les habitants des villages voisins car les produits qui étaient vendus se voyaient exemptés de taxes. À la Révolution, à la fondation de la commune, Argelès devint chef-lieu d’arrondissement eu égard à son influence locale. Pourtant, la cité pyrénéenne n'abritait encore que 300 habitants au début du XIXe siècle.
Tourisme et thermalisme.
En 1824, les communes d'Ourout et de Vieuzac fusionnèrent avec Argelès de Bigorre mais le développement de l’endroit fut essentiellement dû à un avocat local qui racheta à la fin du siècle les eaux de Gazost, impossibles à exploiter au fond de cette vallée difficile d’accès, pour les acheminer jusqu’à Argelès par quelque 21 km de conduites en fonte afin d’alimenter un établissement thermal. Un investissement colossal qui se concrétisa au moment de l’arrivée du chemin de fer, attirant dès lors touristes et thermalistes qui profitaient de l’air pur, du vaste parc aménagé et... du casino. Un environnement qui perdura puisque, aujourd’hui encore, sous-préfecture, Argelès demeure prisée pour ses thermes et son casino qui attirent toujours autant de visiteurs français et étrangers.
Un lieu de villégiature rare.
Dotée d'un vrai patrimoine architectural avec, notamment, l’hôtel de ville et la tour de Mangaigne du XVIIIe siècle, son lycée d’après-guerre classé aux Monuments Historiques et son parc de 7 hectares, la tour de Vieuzac du XIVe siècle, Argelès-Gazost est un lieu de villégiature au confort de vie rare. De leur côté, les Argelésiens ne sont pas en reste et bénéficient d'établissements scolaires jusqu’au lycée, d’une médiathèque, d’une salle de spectacle (Le petit théâtre de la gare), et de nombreuses infrastructures sportives avec stade, gymnase, sans omettre le parc animalier de 14 hectares à l’entrée de la cité.
Des atouts indéniables.
À 12 km de Lourdes, au sein de l’une des vallées pyrénéennes les plus peuplées, au carrefour de quatre grands sites des Hautes-Pyrénées dont le célèbre cirque de Gavarnie inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, Argelès-Gazost présente d'indéniables atouts. Pour ses thermes, bien sûr, réputés dans de nombreuses indications thérapeutiques, mais également pour sa proximité avec des stations touristiques aussi bien estivales qu’hivernales. Corollaire, son parc immobilier abrite 21 % de résidences secondaires et 45 % de maisons individuelles.