Annemasse
Dépendante de la maison de Savoie, elle souffrit des luttes de pouvoir notamment entre Catholiques français et Protestants helvètes. Ce qui ne l’empêcha pas de connaître une certaine prospérité grâce à son agriculture céréalière, viticole, fruitière et à son maraîchage. Quand en 1860, la Savoie fut annexée à la France, Annemasse devint poste frontière d’une part, zone franche d’autre part, facilitant dès lors son expansion économique, soutenue par l’arrivée du chemin de fer.
Une ville industrielle.
Une voie de communication ferroviaire qui métamorphosa la ville, favorisant l’installation de nombreuses usines en dépit de la concurrence impitoyable de sa puissante voisine, Genève. Des manufactures souvent horlogères mais aussi d’imprimerie, doublées d’un commerce florissant, autant d’atouts pour les candidats au travail frontalier. Mais la désindustrialisation qui suivit les Trente Glorieuses mit à mal cette économie, entraînant à sa suite une forte chute démographique en dépit des lourds investissements immobiliers nécessités par l’afflux d’arrivants. Si peu à peu l’économie tertiaire, dans les services et le commerce, prit le pas sur l’industrie défaillante, Annemasse n’en resta pas moins à l’ombre de sa voisine suisse.
Un cadre de vie attractif.
En dépit de sa démographie chancelante, Annemasse demeure le cœur d’une agglomération classée deuxième pôle économique de la Haute-Savoie. Bien desservie par une gare importante, un aérodrome, des accès routiers nombreux vers la Suisse bien sûr, mais aussi vers l’Ain, la ville offre un cadre de vie appréciable à ses habitants qui apprécient son calme. Et se montre également attractive pour les touristes, soucieux de trouver un bon point de départ pour visiter la région (Haute-Savoie, Suisse…), à moins de douze kilomètres du parc naturel régional du Haut-Jura, entre montagnes et lac Léman. Sans compter les quelques monuments remarquables comme le Château du Livron, le Château Rouge ou la Villa du Parc.
Un parc immobilier réhabilité.
Consciente de son attrait aux yeux des nombreux travailleurs frontaliers à la recherche d’un logement à prix modique, Annemasse investit massivement pour réhabiliter son parc immobilier et proposer un important taux de logements aidés. Avec moins de 7% de maisons individuelles, elle offre des résidences de qualité qui cohabitent avec les nombreux immeubles construits dans les années 60 et 70 et avec des constructions récentes, fruits de la politique volontariste de la ville de réaménager ses quartiers autour du centre-ville.