Anglet
En dépit d’un fleuve capricieux, l’Adour, on y vivait d’agriculture, surtout céréalière, de viticulture, de maraîchage, dont la production était essentiellement vendue à sa puissante voisine, Bayonne. Avec moins de 1500 habitants au XVIIIe siècle, Anglet connut une vie calme jusqu’à ce que l’essor de Biarritz, sous le Second Empire, amenât Napoléon III a s’intéresser à cette commune limitrophe, si étendue, l’aménageant pour les loisirs des estivants, créant de toutes pièces une forêt de pins dans les dunes, qui reste aujourd’hui encore l’image paysagère d’Anglet.
Un site de villégiature.
Anglet devint ainsi une ville touristique et, alors que Biarritz constituait déjà une zone urbaine très dense, profita d’innombrables équipements public dont un hippodrome, un golf, un aérodrome puis, par la suite, un établissement de bains de mer. Entraînant dès lors la construction de demeures bourgeoises, voire aristocratiques. Au XXe siècle, la villégiature des grands de ce monde laissa peu à peu la place aux vacances populaires tandis que quelques manufactures voyaient le jour, savonneries, poudreries militaires, et aéronautiques pour l’essentiel. Plus récemment, Anglet connut un regain d’urbanisation, jouant la carte du tourisme dont le surf était le principal prescripteur.
Attractive pour les entreprises.
Avec près de cinq kilomètres de plage, Anglet se singularise par l’importance de ses espaces verts et des possibilités de promenades en forêt avec un espace boisé de 250 hectares. Sans compter, bien sûr, tous les loisirs nautiques imaginables avec voile, kayak, plongée, pêche, etc. Un tourisme qui profite également de l’artisanat local, entre fabriques de chisteras, de couteaux, la joaillerie, et d’un patrimoine historique intéressant avec le domaine de Notre-Dame du Refuge ou la ville Béatrix Enea par exemple. Mais la ville tire aussi profit de l’essor de ses deux grandes rivales avec l’aéroport BAB, de nouveaux accès autoroutiers, qui favorise l’implantation de PME-PMI à Anglet, induisant une démographie positive.
Touristique, mais pas seulement.
Avec seulement 14% de résidences secondaires, soit trois fois moins que sa voisine Biarritz, Anglet ne se veut pas uniquement touristique, ce que démontre l’implantation d’un parc technologique mêlant enseignement supérieur du campus scientifique, et activités innovantes mais aussi le Baia Park, une zone d’activité entièrement dédiée aux sports de glisse, du surf au snowboard. Avec 41% de maisons individuelles, l’habitat angloys se montre hétérogène selon que les quartiers avoisinent Biarritz, avec les mêmes villas XIXe et début XXe siècles, ou se situent près de la forêt avec un coût plus modique. Evidemment, les constructions récentes de ces cinquante dernières années se montrent bien plus abordables, attirant des jeunes ménages qui profitent de la création de pôles économiques et d’équipements scolaires, sportifs et commerçants denses.