Alençon
Il fit partie du duché du Mans avant de connaître les invasions normandes et, finalement, appartenir à la maison de Montgomery. Défendue par un château, Alençon eut pourtant à subir de nombreux sièges et attaques au tournant du millénaire, entre brigandages et conquêtes de pouvoir en Normandie. Devenue comté après son passage dans la maison de France au XIIIe siècle, la cité normande fut érigée en duché-pairie au début du XVe siècle avant d’être conquise par les Anglais.
Une ville protestante.
Revenue à la France, profitant de privilèges accordés par Louis XI, Alençon se développa grâce, notamment, à Marguerite d’Angoulême qui en fit son lieu de résidence. Sensible aux idées de la Réforme, devenue une des places fortes du calvinisme, la ville changea de seigneurs au gré des successions et donations. Centre administratif important sous Louis XIII bien qu’ayant perdu son statut de duché, Alençon s’industrialisa grâce au textile. Mais la révocation de l’édit de Nantes entraîna l’émigration des Protestants et un certain déclin de son économie. Souffrant peu de la Révolution, étendue au-delà de ses murailles, la ville s’urbanisa tout au long des XIXe et XXe siècles, phagocytant les communes alentour.
Réputée pour sa dentelle.
Pays de textile avec toiles de chanvre et de lin, manufacture royale de dentelles depuis Colbert, ville d’imprimerie ensuite, Alençon profita peu de la révolution industrielle, et il fallut attendre les Trente Glorieuses pour qu’elle tire parti de l’implantation de grandes usines, induisant une importante immigration ouvrière. Aujourd’hui, en dépit d’une démographie négative, la ville normande a conservé une économie essentiellement basée sur la dentelle et le tourisme mais aussi la plasturgie, l’agroalimentaire et le bâtiment, dans un bassin d’emplois tertiaires pour l’essentiel.
Patrimoine et artisanat.
Idéalement située entre deux parcs régionaux, Alençon abrite un important patrimoine architectural avec le château des Ducs, forteresse du XIVe siècle, l’hôtel de ville et la halle au blé du XVIIIe siècle, l’église des Jésuites du XVIIe siècle, la basilique Notre-Dame du XVIe siècle. Et demeure réputée pour son artisanat dentellier, un savoir-faire inscrit au patrimoine de l’Unesco. Par ailleurs, les Alençonnais disposent de structures scolaires jusqu’au lycée mais aussi du troisième pôle d’enseignement supérieur de la région, d’innombrables équipements culturels, sportifs et publics, consubstantiels de son statut de préfecture.
Une architecture diversifiée.
Entre Paris et Rennes, à 50 km de Rouen, Alençon présente un parc immobilier diversifié, composé à 39% de maisons individuelles, entre banlieue pavillonnaire d’après-guerre, habitat collectif, centre-ville à l’architecture bourgeoise, historique et commerçant aux nombreux espaces verts dont le parc des Promenades du XVIIIe siècle. Et bénéficie de la rénovation de ses quartiers qui met en valeur les atouts d’une petite ville préfectorale dans un environnement forestier remarquable.
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