Albertville
Baptisé Conflans, le hameau prospéra à l’abri des crues récurrentes de l’Isère et de l’Arly au confluent desquelles il s’étendait, grâce à son statut défensif d’une part, de ses marchés et foires d’autre part, sans compter la perception de taxes sur les marchandises en transit. Au XIIe siècle, sur l’autre rive de la rivière Arly, fut construite une résidence hospitalière, sorte d’auberge, qui accueillait les nombreux pèlerins et colporteurs de passage. Autour de cet édifice, un hameau se développa, communément appelé L’Hôpital.
Et Albertville fut créée.
Tandis que comté de Savoie et l’archevêché de la Tarentaise se disputaient leur territoire, Conflans et l’Hôpital connurent les vicissitudes de la Savoie, occupés par les Français à plusieurs reprises, par les Espagnols aussi. A la Révolution, le site fut brièvement rebaptisé Roc-Libre avant que Charles-Albert de Savoie, en 1836, décide de réunir les deux villages pour former une ville nouvelle qui porterait son nom, Albertville. Vingt-cinq ans plus tard, hésitant entre maintien dans le royaume sarde ou son rattachement à la Suisse, la Savoie fut annexée à la France et Albertville devint sous-préfecture et ville de garnison, phagocytant peu à peu les hameaux alentour.
La ruée vers l’or blanc.
Profitant des cours d’eau qui la traversent, Albertville vit fleurir au XIXe siècle nombre d’industries papetières, hydroélectriques, par ailleurs centre administratif et agricole, avant de connaître, au siècle suivant la ruée vers l’or blanc. Une nouvelle économie que les XVIe jeux olympiques accrurent, faisant de la cité savoyarde un site mondialement reconnu. Aujourd’hui, son économie repose essentiellement sur le tourisme et le thermalisme, mais aussi sur la métallurgie, l’hydroélectricité et l’agriculture.
A proximité des stations de sports d’hiver.
Ville d’Arts et d’Histoire, Albertville a su conserver un important patrimoine architectural avec, notamment, les vestiges des remparts du XIVe siècle et du château rouge du XIVe siècle, l’église Saint-Grat du XVIIIe siècle, le château de Manuel de Locastel du XIVe siècle. Par ailleurs, les Albertvillois profitent de nombreux équipements publics dont un grand nombre est du aux jeux olympiques avec dessertes ferroviaires TGV et Thalys ou autoroutières, parc des sports et de loisirs, salles de spectacles et théâtre, centre hospitalier, à quelques encablures du lac d’Annecy et du parc naturel régional des Bauges.
Habitat historique et modernisme.
Mélange de cité médiévale, d’architecture du XIXe siècle et de modernisme olympique, Albertville abrite en son centre historique des secteurs administratifs, commerçants et résidentiels tandis que sa périphérie se constitue d’exploitations agricoles, de maisons anciennes et de lotissements récents. Composé à 23% de maisons individuelles et à 5% de résidences secondaires, son parc immobilier bénéficie d’un vaste projet urbain prévu pour les vingt prochaines années.