Albert
Un marquisat chargé d’histoire.
Ainsi fut le cas de l’actuelle Albert, bâtie près d’un pont, même si on ne trouve pas de traces écrites de ce village avant le XIIe siècle, alors connu sous le nom de Encre. Érigée en commune et donc dotée d’une charte qui lui conférait une réelle autonomie, Encre dépendait d’un marquisat qui passa de main en main au fil des siècles jusqu’à ce que le maréchal de France Concino Concini en devienne le seigneur au début du XVIIe siècle. Période où la ville prit l’appellation Ancre pour une raison inconnue. Mais le favori de Marie de Médicis fut assassiné quelques années plus tard par les sbires de Louis XIII, et tous ses biens furent cédés à Charles d’Albert, duc de Luynes, pair et connétable de France.
Victime de destructions récurrentes.
Celui-ci s’empressa de rebaptiser la cité, substituant Albert à Ancre, marqué par de mauvais souvenirs pour Louis XIII. Par la suite, sous Louis XIV, ce fut le comte de Toulouse, fils naturel du roi, qui en fit l’acquisition puis le domaine passa au XVIIIe siècle à la famille d’Orléans et Philippe-Égalité en fut le dernier seigneur. Malheureusement situé sur la route de la Flandre et des invasions, victime des luttes entre la France et l’Espagne notamment, le bourg subit à d’innombrables reprises pillages, incendies et destructions.
Une difficile reconstruction.
Le XIXe siècle et la révolution industrielle permirent à Albert de se développer, voyant s’implanter manufactures textiles puis métallurgiques. Mais la Première guerre mondiale n’épargna pas la cité picarde qui se retrouva au cœur de la bataille de la Somme, pratiquement rasée par les bombardements allemands. Dans l’entre-deux-guerres, après une longue et difficile reconstruction, la commune recouvra son industrie grâce à l’aéronautique. Aujourd’hui, Albert tire profit de deux parcs d’activités mais aussi d’un pôle hydraulique et mécanique qui regroupe 25 entreprises.
De nombreuses infrastructures publiques.
Fiers de leurs trois clochers, ceux de l’hôtel de ville et de la gare mais surtout celui de la basilique Notre-Dame de Brebières, édifice de style néobyzantin connu pour sa Vierge dorée, ses vitraux et ses statues, les Albertins bénéficient de nombreuses infrastructures avec des établissements scolaires jusqu’au lycée, une école de musique, un cinéma, un théâtre et un centre hospitalier sans oublier son musée Somme 1916 qui retrace le conflit mondial dans une galerie souterraine, ainsi que de multiples équipements sportifs avec piscine, practice de golf, stades et gymnases.
Au cœur du pays du Coquelicot.
Reconstruite dans les années 1920/1930, Albert sut respecter une certaine homogénéité architecturale, lui conférant ainsi une originalité sinon un charme singulier. Située à 150 km de Paris, et à 85 km de Lille, la commune tire parti d’une situation géographique idéale, desservie par plusieurs autoroutes mais aussi par les aéroports d’Albert-Picardie, par les gares TER et TGV Haute-Picardie. Une agglomération au cœur de l’Europe, à 150 km de Bruxelles et à 200 km de Londres, qui allie zones commerciales en périphérie et commerces de proximité, réputée pour son centre rénové et fleuri. Elle abrite par ailleurs un parc immobilier composé à 75% de maisons individuelles, attirant dès lors les familles à la recherche d’une habitation bon marché et de qualité.