Aiguillon
Petit village doté d’un port dès l’occupation romaine, protégé par une tour, dite la Tourrasse, et par des murailles, Aiguillon était un centre commerçant grâce à sa situation de carrefour routier entre Agen et Bordeaux. Déserté peu ou prou à l’époque des grandes invasions pour réapparaître au tournant du millénaire, le site abritait au XIIIe siècle deux hameaux, Lunac et Fossat, à la seigneurie propre, qui s’unirent pour bâtir une bastide sous l’égide du duché d’Aquitaine.
Une seigneurie d’importance.
Protégés par une enceinte, les deux bourgs résistèrent au XIVe siècle au siège du duc de Normandie, une place forte sous domination anglaise qui fut finalement soumise par Du Guesclin. Au siècle suivant, possession de la seigneurie de Montpezat, la ville s’étendit au-delà de son enceinte, peuplée de paysans et de vignerons mais aussi de bateliers le long de la rivière. A la fin du XVIe siècle, devenue duché-pairie, la seigneurie englobait les baronnies d’Aiguillon, de Montpezat, de Sainte-Livrade, de Madaillan et d’Almayrac.
Un lieu très couru.
Un duché qui revint à Marie-Madeleine de Vignerot, nièce du cardinal de Richelieu, par ailleurs protectrice de Corneille qui lui dédia Le Cid. Au XVIIIe siècle, son héritier, ministre de Louis XV, y construisit un château, faisant de l’endroit un lieu de fêtes très courues. Aiguillon s’urbanisa autour de son château avant que la Révolution n’en disperse les biens et ne transforme l’édifice en magasin des tabacs, détruisant les derniers vestiges médiévaux tandis que les pavillons étaient revendus à des particuliers.
Un patrimoine architectural.
Aiguillon a su conserver un important patrimoine témoin de sa longue histoire avec, notamment, l’église Saint-Côme du XIIe siècle, l’ancien château ducal aujourd’hui lycée, le château médiéval et les caves gallo-romaines de Lunac, l’ancien présidial du XVIIe siècle transformé en médiathèque, mais aussi le Pont Napoléon Ier sur l’ancienne route de Toulouse à Bordeaux. Par ailleurs, les Aiguillonnais profitent d’établissements scolaires jusqu’au lycée, d’une piscine, d’une école de musique et d’un cinéma, sans compter la plage et les activités nautiques sur les bords du Lot.
Un indéniable art de vivre.
A une trentaine de kilomètres d’Agen, de Marmande ou de Villeneuve-sur-Lot, ville de tourisme mais aussi dotée d’un réseau de PME et d’un quartier artisanal, Aiguillon est bien desservie par le réseau routier. Et abrite un parc immobilier composé à 90% de maisons individuelles dans une région prisée pour son art de vivre à une heure et demie de l’océan et à deux heures et demie des Pyrénées.