Aigrefeuille-sur-Maine
Avant de connaître la conquête romaine et l’établissement d’une villa rustica, un domaine agricole baptisé Acrifolium, au carrefour de deux routes régionales propices au commerce, à l’origine du village actuel. Subissant diverses invasions, dont celle des Bretons qui s’y installèrent, le duché de Bretagne prit forme autour de son cœur administratif et économique, Nantes, tandis que Aigrefeuille tirait bénéfice de marches avantagères.
Les marches avantagères à la Bretagne.
En effet, à la frontière des duchés de Bretagne et de Poitou, Aigrefeuille profitait d’un statut particulier et de privilèges régis par les deux provinces. Accueillant plusieurs monastères dont une commanderie de Templiers, le petit bourg subit les ravages récurrents des compagnies, ces bandes armées de soldatesque en mal d’engagement qui pillaient et rapinaient le pays. Ville de tisserands et de meuniers dès la Renaissance, étape sur la route royale entre Saint-Malo et La Rochelle, Aigrefeuille fut rattachée à la couronne, comme toute la Bretagne, au XVIe siècle.
Au cœur des guerres de Vendée.
Une châtellenie qui souffrit particulièrement de la Révolution, prise et reprise par les républicains ou les royalistes, au cœur des guerres de Vendée. Reconstruite peu à peu sous l’Empire, Aigrefeuille demeura agricole, viticole et commerçante, modifia son nom en Aigrefeuille-sur-Maine dans l’entre-deux-guerres, mais ne connut un réel développement économique et démographique qu’au cours des Trente Glorieuses, dans la seconde moitié du XXe siècle, voyant doubler sa population d’une part et s’implanter de nombreuses entreprises d’autre part.
Le muscadet Sèvre-Maine.
Réputée pour sa vigne implantée par les Romains que firent fructifier les moines, ville d’élevage, de maraîchage et de pêche, Aigrefeuille-sur-Maine se développa au fil des siècles, tirant parti de ses moulins et de la meunerie, de ses ateliers de tissage également. Aujourd’hui, productrice de vins AOC Muscadet Sèvre-et-Maine sur 150 hectares de vignes, elle connaît une démographie positive et abrite le parc d’activités du Haut Coin sur une trentaine d’hectares avec industries, artisanats, commerces.
Patrimoine et tourisme.
Fière de son festival de musique Millefeuille, Aigrefeuille-sur-Maine a su conserver un riche patrimoine avec, notamment, les moulins à eau de la Vieille Ecluse du XVe siècle, du Reuzard ou de Guidreau du XVIIe siècle, mais aussi à vent des XVIIIe et XIXe siècles la chapelle Saint-Sauveur du XVIIIe siècle, l’église Notre-Dame de l’Assomption classée aux Monuments Historiques, ou encore les vestiges du château dans le parc du Plessis. Par ailleurs, les Aigrefeuillais profitent des dizaines de kilomètres de cours d’eau de la commune propices aux randonnées ou au canoë-kayak.
Un immobilier très prisé.
Entre Bretagne et Aquitaine au cœur du vignoble nantais, proche de l’autoroute A83, à une vingtaine de kilomètres au sud de Nantes, Aigrefeuille-sur-Maine abrite un parc immobilier composé à 96% de maisons individuelles où se mêlent demeures bourgeoises, maisons de tisserand, lotissements récents, dans un coin de campagne prisé par les populations actives nantaises soucieuses d’un immobilier meilleur marché.