Pourquoi souscrire une assurance multirisque habitation ?
Commencez par évaluer le plus précisément possible les biens que vous possédez. Ne les surestimez pas, au risque de payer une prime trop élevée par rapport à l’indemnisation que vous pourriez obtenir en cas de sinistre. À l’inverse, si vous les sous-estimez, vous risquez d’être mal indemnisé. Opérez pièce par pièce en estimant au plus juste chaque objet, sachant qu’il faut prévoir une dépréciation 15 à 25 % par an pour certains équipements ou mobiliers.
Que couvre l’assurance ?
L’assurance multirisque habitation couvre deux grandes catégories de risques : les dommages aux biens et la responsabilité civile.
Les dommages aux biens
Cette garantie englobe généralement le risque d’incendie, d’explosion, le dégât des eaux, le vol, le bris de glace. En outre, les contrats prévoient obligatoirement la garantie des risques de catastrophe naturelle (inondation, coulée de boue, sécheresse, avalanche, tremblement de terre, raz de marée…). Il faut toutefois que la catastrophe ait fait l’objet d’un arrêté de catastrophe. S’y ajoutent la garantie tempête et autres événements climatiques (dégâts causés par la grêle, la neige ou la glace), la garantie des catastrophes technologiques, de même que le terrorisme et les attentats.
La responsabilité civile
Elle concerne tous les préjudices que vous pourriez causer à un tiers (pas ceux que vous subissez). Il s’agit des dommages causés par votre faute, par imprudence ou par négligence, de ceux commis par vos enfants mineurs ou que vous avez en garde, des actes commis par votre personnel de maison, des dommages causés par vos animaux… Attention, les contrats prévoient généralement des restrictions de garanties. Par exemple si vous pratiquez un sport dangereux ou si vous possédez un animal considéré comme dangereux.
Indemnisation
Lorsqu’il y a sinistre, celui-ci doit être déclaré, en principe, dans les cinq jours ; ce délai est ramené à deux jours pour le vol mais passe à dix jours en cas de catastrophe naturelle. L’indemnisation varie selon le type de contrat signé.
Pour les dommages aux biens, le contrat peut prévoir une indemnisation tenant compte de l’usure des biens endommagés. Dans ce cas, de nombreux facteurs entrent en ligne de compte : durée de vie moyenne de l’objet endommagé, caractéristiques techniques du bien, mode et progrès technique, état d’entretien…
Certains contrats comportent un barème de vétusté applicable aux biens courants : électroménager, hi-fi, téléviseur, etc.).
À noter toutefois que, en cas de catastrophe technologique ayant fait l’objet d’un arrêté, aucune franchise ni abattement pour vétusté ne s’applique.
Attention : pour les objets de valeur (bijoux par exemple), il existe également des limitations de garantie.
En matière de dommages aux biens, certains contrats garantissent la remise à neuf. Une solution intéressante si vous possédez des équipements coûteux qui se déprécient rapidement (matériel informatique par exemple) et qu’il n’est pas toujours aisé, financièrement, de remplacer.
Quant à l’indemnisation en cas de sinistre lié à la responsabilité civile, celle-ci dépend des dommages provoqués à la victime.