Louer chez l’habitant : un mode d’hébergement en vogue
Habiter chez l’autochtone est un phénomène en pleine expansion. Le propriétaire loue une pièce de son logement, généralement une chambre, et cohabite avec son locataire.
Revenus supplémentaires, interactions sociales..., cette pratique présente de multiples avantages pour le bailleur.
Et attire de nombreux postulants, notamment les étudiants et les jeunes actifs qui peinent à se loger pour des considérations financières. Présentation de cette tendance en trois points.
Financièrement intéressant.
C'est indéniable : ce mode de résidence s’avère financièrement intéressant pour les deux parties.
- Pour le locataire : cela coûte en général moins cher qu'un logement meublé traditionnel ou un logement vide. Souvent, à surface identique voire plus grande, le loyer est moindre.
En témoigne Julie, 23 ans, qui a logé chez l'habitant durant sa dernière année d'étude à Nice : J'ai vu l'annonce d'une retraitée qui proposait une chambre meublée de 35 m² au tarif d’un studio vide de mêmes dimensions. De plus, je profitais des parties communes.
- Pour le propriétaire : louer une pièce de son logement assure un revenu complémentaire non négligeable. Par ailleurs, il peut être exonéré d'impôts si le prix annuel ne dépasse pas un certain plafond.
Il est fixé, en 2015, à 184€ par mètre carré en Île-de-France et à 135€/m² pour le reste du territoire. Exemple : pour une chambre de 15 m² en région parisienne, le loyer ne doit pas excéder 2 760€ net par an, soit 230€ par mois.
A l’instar d’un meublé.
Le logement chez l'habitant s'apparente dans la loi à un logement meublé, même s'il n'existe aucune législation particulière à ce sujet. Il est de toute façon préférable d'établir un contrat de location. De ce fait, le bailleur pourra imposer une caution solidaire qui paiera à sa place en cas de charges ou de loyers impayés.
Le bail profite également au locataire puisqu'il lui donne accès à des aides d’État. Grâce à ça, j'ai pu recevoir l'APL (aide personnalisée au logement), explique Julie.
Des règles à définir.
La cohabitation n'est pas toujours facile. Il est donc recommandé d'établir des règles de vie pour s'épargner de mauvaises surprises. Le locataire doit par exemple demander s'il peut inviter des amis.
Il peut aussi souhaiter qu'on ne pénètre pas dans sa chambre sans son autorisation. Le propriétaire peut, quant à lui, exiger que son hôte la nettoie ainsi que les parties communes qu'il utilise, comme la salle de bains et les toilettes. Pour le reste, C'est une question de bon sens, de respect, déclare Julie.
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