Locations saisonnières : comment éviter de vous faire arnaquer cet hiver !
Un acompte pour un logement qui n’existe pas… Cet été des centaines de vacanciers appâtés par une annonce publiée dans Le Bon Coin ont été victimes d’une méga-arnaque dans les Pyrénées-Orientales. Une fois arrivés à destination, ils se sont trouvés face à un logement qui n’existait pas !
Ce qui se passe sur le littoral se produit aussi en montagne. L’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication (OCLCTIC) estime au moins à 20.000 par an le nombre d’arnaques saisonnières.
Pour éviter de tomber dans un piège, commencez par vérifier un certain nombre d’informations figurant dans l’annonce. En appelant d’abord le propriétaire ou le prestataire de services au numéro indiqué sur le site Internet. Puis en utilisant Google Maps pour vérifier si le descriptif du bien correspond bien à ce qui est indiqué. Regardez les avis que les locataires précédents ont pu laisser sur un site, cela vous apportera aussi de précieuses informations.
Le loueur est dans l’obligation de vous fournir un descriptif fiable (arrêté n°25-305 du 16 mai 1967). Il est basé sur un modèle préétabli permettant de trouver des réponses aux questions les plus courantes. Demandez des photos et soyez vigilant sur l’étage, car certaines stations sont bruyantes.
Si le chalet ou l’appartement vous convient, vous devrez signer un contrat récapitulant tous les éléments de la location. Il doit stipuler les coordonnées du propriétaire, l'adresse et le descriptif du logement, les dates de location, les arrhes versées, les conditions d'annulation, etc. Vérifiez que tout concorde.
Si vous versez des arrhes, l’engagement passé avec le propriétaire n’est pas définitif. Mais attention : si vous annulez le séjour, il les conservera. Si c’est lui qui se dégage, il devra en principe vous restituer deux fois le montant versé (ou la somme indiquée dans le contrat).
Si vous versez un acompte, vous serez définitivement engagé par la location. Le propriétaire pourra théoriquement demander 100% du loyer si vous annulez votre séjour au dernier moment.
En revanche, si en arrivant sur place, vous constatez que le logement ne correspond pas au descriptif, vous pourrez solliciter soit une diminution du loyer, soit le remboursement de votre acompte.
Pour obtenir gain de cause, il faudra présenter vos doléances dans les 3 jours suivant votre entrée.
Si le loueur fait la sourde oreille, prévenez-le que vous allez vous tourner vers la DDCCRF (Direction départementale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) pour l’avertir du litige. Cette évocation a généralement pour effet de ramener les propriétaires indélicats à la raison.