Les professionnels de l’immobilier sont enfin soumis à une obligation de formation
Cette obligation était inscrite dans la loi ALUR depuis le 24 mars 2014, mais la profession était en attente d’un décret qui est paru au journal officiel à la fin du mois de février (il n’est jamais trop tard pour bien faire !).
Est-ce que ce ne sont que de belles paroles ?
Non. Grâce aux précisions apportées par le décret. Il indique que les professionnels devront s’acquitter de 14 heures par an ou de 42 heures tous les 3 ans, pour mettre à jour et perfectionner les connaissances et compétences nécessaires à l'exercice de leur métier.
Avec la complexification des lois, il faut dire que les domaines sont nombreux (que le décret énumère) : juridique, économique, commercial, techniques relatives à la construction, à l'habitation, urbanisme, transition énergétique… A ceci, le décret ajoute que 2 heures a minima devront être consacrées à la déontologie.
Que se passera-t-il si cette obligation n’est pas respectée ?
Les patrons d’agences n’étant pas en mesure de justifier de leur formation aux Chambres de Commerce et d'Industrie verront leur carte professionnelle non renouvelée. La sanction est donc bien présente.
De la même manière, un conseiller « salarié ou non », habilité par le titulaire de la carte à négocier, devra apporter des preuves de sa formation à son patron.
Belle victoire pour les agents immobiliers car ils étaient nombreux à demander cette obligation de formation continue pour écarter du paysage les « brebis galeuses » qui faisaient beaucoup de tort à toute une profession.
Bonne nouvelle pour les clients qui pourront ainsi se rassurer quant à la compétence de leurs interlocuteurs… notamment si, appartenant à des agences indépendantes, ils ne bénéficient pas de parcours de formation tels qu’on les retrouve dans les réseaux immobiliers (c’est le cas pour CENTURY 21 par exemple) et n’étaient pas soumis à leur contrôle régulier.