Le TEG des crédits change de formule : qui sera gagnant ?
Un calcul plus strict.
Sans entrer dans les détails techniques qui participent de son calcul, ce TAEG se voudra plus strict et davantage conforme à la réalité du coût de l’emprunt puisqu’il incorporera un plus grand nombre de données : le taux d’intérêt du prêt, les commissions (du courtier, le cas échéant), les taxes, les assurances obligatoires et divers coûts (comme ceux d’ouverture et de tenue de compte) y compris ceux payables en une seule fois (frais de dossier par exemple).
A noter cependant qu’il n’intègrera pas les frais d’acte notarié.
Des informations concrètes et précises.
Ce nouveau mode de calcul du TAEG interdira donc tout rapprochement avec les offres anciennes (antérieures au 1er octobre 2016) sans pour autant en altérer le coût final.
Par ailleurs, les organismes prêteurs devront afficher un exemple concret sur leurs publicités, pour un montant de 50 000€ (ou son multiple) et pour une durée de 5 ans (ou son multiple) dans les limites respectives de 500 000€ et 30 années.
Et pour toujours plus de clarté, une fiche d’information répondant aux standards européens devra être remise au consommateur.
Des retombées encore inconnues.
Si ce TAEG ne changera pas la face du monde (si ce n’est faciliter la comparaison entre plusieurs offres, ce qui est déjà méritoire), d’autres aspects du décret pourraient modifier la donne, notamment dans l’estimation de la solvabilité de l’emprunteur et l’évaluation du bien.
A cet égard, certains professionnels s’inquiètent que la délivrance d’un prêt ne se fasse plus prioritairement sur les revenus de l’emprunteur mais sur la valeur du bien et entraîne la généralisation de la garantie hypothécaire.
Ils redoutent de surcroît que les foyers les plus modestes rencontrent davantage de difficultés à obtenir un crédit tandis que les prêts à taux variables se multiplieraient. L’avenir ne confirmera peut-être pas ces craintes…
Pour accéder au nouveau décret modifiant la formule du TAEG, cliquez ici.