Le marché de l'immobilier locatif : Bilan 1er semestre 2012

Les loyers progressent moins vite que l'inflation

Sur douze mois, les loyers ont progressé de 0,9% tous types de biens confondus. Dans la même période, l'inflation augmentait de 2%. Les loyers baissent donc en euros constants et enregistrent une diminution de 1,1% sur douze mois.
Les propriétaires bailleurs, conscients des tensions économiques, ont modéré leurs exigences. Nous constatons même un repli en euros courants des 5 pièces, dont le loyer est en léger retrait de - 0,9%.


Le taux d'effort des locataires est en baisse sur dix ans

En dix ans, les loyers ont augmenté de 19,4% alors que, sur cette même période, l'inflation mesurée par l'INSEE est de 19,8%. Les loyers ont donc connu en dix ans une baisse de 0,4% en euros constants.

La part du budget des ménages consacrée au loyer est en érosion tant sur le long terme que sur le court terme. Cette érosion est modérée mais réelle.

A l'heure où un projet d'encadrement des loyers est à l'étude, il est intéressant de mesurer l'évolution du « taux d'effort » sur longue période ; le taux d'effort étant le rapport entre le loyer et le revenu.

Nos constats recoupent les observations de l'INSEE : les revenus augmentent en France plus vite que les loyers. En dix ans, le taux d'effort moyen pour louer en France est passé de 25,7% du revenu à 24,3% du revenu. En d'autres termes, la part du loyer dans le budget des locataires est en régression.


L'investissement locatif est devenu un placement populaire

Représentant 16,5% des nouveaux bailleurs sur les douze derniers mois, la catégorie socioprofessionnelle des employésouvriers dépasse très largement la part des cadres supérieurs et professions libérales, qui représente 13,2% des nouveaux bailleurs.

La présence toujours plus nombreuse des ouvriers et employés sur le marché de l'investissement locatif est le signe d'une évolution culturelle profonde : chacun aspire à détenir un patrimoine, quel que soit son statut social.

Ainsi, les propriétaires bailleurs sont loin d'être en majorité des catégories sociales supérieures. L'investissement locatif est entré dans les moeurs comme un placement populaire.


Plus de la moitié des locataires entrants ont moins de 30 ans

Un seuil symbolique vient d'être franchi : la proportion des locataires de moins de 30 ans représente désormais 50,2% des nouveaux entrants. Leur part, déjà prépondérante sur la période précédente (49,4%), se renforce encore sensiblement en progressant de 1,6%.

Au total : plus on est âgé, moins on est locataire. Cette tendance lourde du marché locatif confirme que le statut de locataire dans le parc de logements privés est vécu comme une première étape dans le parcours résidentiel. Ce qui bouscule là aussi les idées reçues, c'est que les plus jeunes trouvent de plus en plus tôt les moyens financiers pour « dé cohabiter » du foyer familial.

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