Immobilier ancien : ALUR plombe le marché des appartements
Cet écart de dynamisme entre les deux types de logements tient à l'une des mesures contenues dans la loi ALUR du 27 mars 2014 qui exige qu'un nombre important de documents soient désormais annexés à la promesse de vente d'un logement en copropriété (entre 800 et 1200 pages). Pour Laurent Vimont, Président de Century 21 France, "cette nouvelle exigence retarde les ventes d'appartements quand elle ne les casse pas, pesant ainsi lourdement sur la santé du secteur".
Ce constat est confirmé par la forte augmentation des délais de vente pour le segment des appartements. France entière, ils s'allongent de 11 jours (pour atteindre 96 jours), quand ceux des maisons ne prennent qu'un jour de plus pour se situer en moyenne à 92 jours.
Cette tendance est encore amplifiée en Ile-de-France : le segment des appartements enregistre une dégradation d'activité de -13,2% quand celui des maisons recule de -5,2%. L'allongement des délais de vente est considérable : +17 jours pour le segment des appartements quand sur le marché des maisons les délais augmentent de 3 jours seulement.
Fait exceptionnel, Paris enregistre un allongement de ses délais de vente de 15 jours. Un appartement met désormais en moyenne 80 jours à se vendre, quand il n'en fallait que 65, un an auparavant. Jamais un tel délai n'avait été atteint dans la Capitale !
Autre conséquence de la loi ALUR et du triptyque "Taxation, Réquisition, Encadrement" dont a du mal à se départir le gouvernement, les investisseurs continuent de déserter le marché hexagonal. Leur part parmi les acquéreurs chute de -9% entre le 3ème trimestre 2013 et le 3ème trimestre 2014.
Pourtant, les taux d'intérêt ont atteint un plancher historiquement bas et le prix moyen au m² continue de reculer en France, baissant de -1,5% entre le 3ème trimestre 2013 et le 3ème trimestre 2014 pour atteindre 2438€/m². Ces conditions de marché devraient être favorables à une reprise d'activité.