
Crédit immobilier : quel prêt pour contourner la hausse des taux ?
Vous vous posez des questions associées à votre achat immobilier en 2025. Quel est le taux actuel du crédit immobilier ? Quel crédit immobilier peut-on obtenir selon son salaire ?Quelle est la meilleure banque pour un prêt immobilier ? Comment obtenir un crédit immobilier ? Comment calculer un crédit immobilier ? Combien peut-on emprunter avec un crédit immobilier ? Toutes les réponses sont dans cet article.
L’accès à la propriété reste un rêve pour de nombreux Français. Mais en 2025, ce rêve est mis à l’épreuve par la flambée des taux d’intérêt, qui réduisent la capacité d’emprunt. Entre taux supérieurs à 4 % et conditions bancaires strictes, beaucoup de ménages voient leurs projets retardés. Pourtant, tout n’est pas perdu : grâce aux prêts aidés comme le Prêt à Taux Zéro (PTZ), le Prêt Accession Sociale (PAS) et le Prêt Action Logement, il est encore possible de contourner en partie la hausse des taux et de rendre son projet viable.
Mais concrètement, comment fonctionnent ces prêts ? Qui peut en bénéficier ? Comment les cumuler intelligemment ? Et quels pièges éviter pour ne pas voir son dossier rejeté par la banque ?
Pourquoi la hausse des taux d’intérêt complique-t-elle l’achat immobilier ?
Une capacité d’achat divisée
En 2021, avec des taux autour de 1 %, un couple de jeunes actifs avec 3 500 € de revenus mensuels pouvait emprunter près de 250 000 €. En 2025, avec des taux à 4,5 %, leur capacité tombe à 190 000 €.
👉 Exemple :
- Achat d’une maison à 250 000 € en 2021 → mensualité 1 050 € (taux 1,2 %).
- Achat de la même maison en 2025 → mensualité 1 400 € (taux 4,5 %).
- Résultat : +350 € par mois et plus de 80 000 € d’intérêts en plus sur la durée totale du prêt.
Des banques plus sélectives
Le Haut Conseil de Stabilité Financière impose des règles strictes :
- Taux d’endettement maximum : 35 %.
- Durée : 25 ans maximum (27 ans si gros travaux).
- Apport personnel exigé dans la majorité des cas.
👉 Conséquence : beaucoup de dossiers échouent. Les prêts aidés deviennent donc indispensables pour rééquilibrer le financement.
Le Prêt à Taux Zéro (PTZ) : un levier essentiel pour les primo-accédants
Un prêt sans intérêts
Le PTZ, financé par l’État, est accordé aux primo-accédants. Il peut représenter jusqu’à 40 % du prix du bien, selon la zone géographique et la composition familiale.
Exemple concret
- Famille avec 2 enfants, revenus 42 000 €/an.
- Achat d’un appartement de 220 000 € en zone B1.
- PTZ possible : 88 000 € (40 %).
Résultat : la famille n’a plus besoin de financer que 132 000 € à taux bancaire classique.
Ses avantages
- Pas d’intérêts à payer.
- Remboursement différé de 5, 10 ou 15 ans.
- Allège les mensualités et sécurise le dossier.
Le Prêt Accession Sociale (PAS) : pour les revenus modestes
Le fonctionnement du PAS
Le PAS peut couvrir 100 % du prix d’achat (hors frais annexes). Il s’adresse aux ménages modestes, avec des plafonds de revenus selon les zones.
Exemple concret
- Couple sans enfants, revenus 30 000 €/an.
- Achat d’une maison à 150 000 € en zone C.
- Le PAS finance la totalité de l’achat.
Avantage supplémentaire : le couple peut bénéficier de l’APL Accession, réduisant encore la mensualité.
Atouts du PAS
- Facilite l’accession à la propriété des foyers modestes.
- Conditions de taux encadrées, souvent plus basses que le marché.
- Cumul possible avec le PTZ.
Le Prêt Action Logement : l’aide des entreprises
Une solution pour les salariés
Le Prêt Action Logement est réservé aux salariés des entreprises privées de plus de 10 salariés.
Exemple concret
- Salarié d’une PME, achat d’un appartement à 200 000 €.
- Action Logement finance 40 000 € à 1 %.
- PTZ : 60 000 € (selon conditions).
- Reste à financer : 100 000 € à taux bancaire classique.
Résultat : l’exposition aux taux élevés est réduite de moitié.
Ses avantages
- Jusqu’à 40 000 € à taux réduit.
- Cumulable avec PTZ et PAS.
- Allège la part financée à taux élevé.
Cumuler les prêts : une stratégie gagnante
Un plan de financement type pour un couple primo-accédant en 2025 pourrait être :
- PTZ : 80 000 €
- Prêt Action Logement : 30 000 €
- PAS : 50 000 €
- Crédit bancaire classique : 90 000 €
👉 Résultat : au lieu d’exposer 250 000 € aux taux élevés, seuls 90 000 € sont soumis à un taux bancaire classique. Les mensualités sont allégées de près de 300 € par mois.
Bon à savoir : les aides locales
De nombreuses collectivités complètent les prêts nationaux par :
- Des subventions pour les primo-accédants.
- Des exonérations temporaires de taxe foncière.
- Des prêts bonifiés pour rénover un logement ancien en centre-ville.
👉 Exemple : à Toulouse, une aide de 3 000 € est versée aux primo-accédants achetant en centre-ville.
Quels sont les pièges à éviter ?
- Ne pas vérifier son éligibilité avant de compter sur un prêt aidé.
- Oublier d’inclure les frais annexes (notaire, garanties, travaux).
- Présenter un dossier incomplet à la banque.
- Penser qu’un prêt aidé suffit sans négocier son crédit principal.
Le rôle du courtier immobilier
Un courtier peut :
- Optimiser le montage financier.
- Trouver la banque la plus favorable.
- Gagner du temps en centralisant les démarches.
👉 En moyenne, un courtier permet de réduire de 0,2 à 0,3 % le taux d’un crédit bancaire classique, soit plusieurs milliers d’euros d’économies.
Le rôle du DPE dans le financement immobilier en 2025
Depuis la réforme du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) et la mise en place de la loi Climat et Résilience, la performance énergétique d’un logement n’est plus seulement un critère de confort : c’est un facteur déterminant dans le financement immobilier. En 2025, les banques intègrent de plus en plus la classe énergétique d’un bien dans l’analyse des dossiers de crédit.
Pourquoi le DPE influence-t-il le financement ?
- Un logement classé A à C est considéré comme pérenne et valorisé. Il se vend plus rapidement et conserve mieux sa valeur à long terme.
- Un logement classé F ou G (les passoires thermiques) subit une décote de 20 à 30 % sur le marché, et son financement devient plus difficile. Certaines banques exigent même la présentation d’un plan de rénovation énergétique avant d’accorder le prêt.
👉 Exemple : un appartement à Paris classé F affiché à 300 000 € peut perdre jusqu’à 60 000 € de valeur par rapport à un équivalent classé C.
Les aides à la rénovation comme levier de financement
Les propriétaires qui achètent une passoire thermique peuvent néanmoins mobiliser des dispositifs spécifiques :
- Le Prêt à Taux Zéro (PTZ) est accessible pour financer des travaux de rénovation en plus de l’acquisition.
- L’éco-PTZ permet d’emprunter jusqu’à 50 000 € à taux zéro pour des travaux énergétiques (isolation, chauffage, fenêtres).
- Certaines banques conditionnent leur accord de prêt à la souscription simultanée d’un éco-PTZ ou à la présentation de devis de rénovation.
L’impact sur les mensualités
Un logement mal classé au DPE entraîne des factures énergétiques élevées, ce qui alourdit le budget mensuel des occupants. Les banques en tiennent compte dans le calcul du taux d’endettement.
👉 Exemple : un ménage dont la facture énergétique dépasse 300 € par mois peut voir sa capacité d’emprunt réduite de plusieurs dizaines de milliers d’euros.
Une opportunité pour les acheteurs avertis
Si les logements mal notés sont boudés par une partie des acheteurs, ils représentent aussi une opportunité d’investissement pour ceux qui savent mobiliser les aides et anticiper la rénovation.
- Prix d’achat inférieur de 20 à 30 %.
- Accès à de nombreuses subventions (MaPrimeRénov’, CEE, aides locales).
- Revalorisation du bien après rénovation, avec une hausse potentielle de 15 à 25 % de la valeur de revente.
Conclusion approfondie : acheter malgré la hausse des taux, une question de stratégie et d’anticipation
En 2025, l’immobilier est confronté à une réalité : des taux élevés qui limitent la capacité d’achat. Mais pour les ménages motivés, il existe encore des leviers puissants pour accéder à la propriété. Les trois principaux – PTZ, PAS et Prêt Action Logement – permettent de réduire l’emprunt classique, donc l’exposition aux taux bancaires élevés.
👉 Exemple comparatif :
- Projet sans prêts aidés : 200 000 € à 4,5 %, mensualité 1 260 €.
- Projet avec prêts aidés : 120 000 € à 4,5 % + 80 000 € en PTZ → mensualité 850 €.
- Différence : 410 € par mois, soit près de 100 000 € d’économies sur 20 ans.
Au-delà des chiffres, la clé est la préparation :
- Vérifier son éligibilité aux dispositifs.
- Monter un dossier complet et transparent.
- Se faire accompagner par un professionnel (courtier, conseiller bancaire).
- Anticiper les frais annexes et les charges futures.
Enfin, il ne faut pas négliger les aides locales et les dispositifs complémentaires qui peuvent s’ajouter. Dans certaines régions, les collectivités offrent des bonus spécifiques qui rendent un projet accessible là où il semblait impossible.
En résumé, acheter en 2025 demande plus d’efforts qu’en 2020, mais reste parfaitement possible. C’est une affaire de stratégie, de rigueur et d’anticipation. Ceux qui sauront utiliser les bons prêts au bon moment pourront encore réaliser leur rêve immobilier malgré la conjoncture.
Bon à savoir : quels sont les taux des crédits immobiliers en 2025 ?
La question du taux d’intérêt est au cœur de tout projet immobilier. En 2025, après deux années de hausse rapide, les taux semblent se stabiliser, mais restent bien plus élevés qu’en 2020-2021. Cette évolution a un impact direct sur la mensualité de remboursement et la capacité d’emprunt des ménages.
👉 Voici les taux moyens observés début 2025 (hors assurance et selon durée) :
Durée du prêt | Taux moyen constaté | Mensualité pour 200 000 € empruntés | Intérêts totaux sur la durée |
---|---|---|---|
10 ans | 3,65 % | ≈ 2 000 € / mois | ≈ 38 000 € |
15 ans | 3,90 % | ≈ 1 470 € / mois | ≈ 65 000 € |
20 ans | 4,15 % | ≈ 1 230 € / mois | ≈ 96 000 € |
25 ans | 4,35 % | ≈ 1 090 € / mois | ≈ 127 000 € |
🔍 Ce qu’il faut retenir :
- Les taux restent entre 3,6 % et 4,5 % selon la durée. Crédit immobilier Prêt immobilier Taux d'intérêt Crédit immobilier Projet immobilier Apport personnel Assurance emprunteur
- La différence de coût total entre un prêt sur 15 ans et un prêt sur 25 ans peut dépasser 60 000 €.
- Réduire la part financée à taux bancaire grâce au PTZ, PAS ou Prêt Action Logement devient donc essentiel pour alléger la mensualité.
- La stabilité observée depuis fin 2024 est un signal encourageant, mais les conditions d’octroi restent strictes.
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