Vous souhaitez reprendre un commerce ? Suivez le guide…
Une fois que vous aurez fixé votre choix sur un type d’établissement précis (cf. l’article Reprendre un commerce mais lequel ?), il sera temps d’entrer dans la phase active de cette reprise. Vous allez devoir franchir de nombreuses étapes, toutes aussi indispensables, tout en gardant à l’esprit certaines données fondamentales. Ainsi, n’oubliez jamais que vous n’achetez pas un chiffre d’affaires mais une rentabilité. Pour l’énoncer différemment, il s’avère impératif que ce commerce rémunère d’une manière ou d’une autre votre travail.
Faites-vous aider !
Prenez conseil auprès de votre Chambre de commerce et d’industrie ou des Chambres de métiers et de l’artisanat. De la même façon, faites-vous aider d’un expert comptable et d’un conseiller juridique, qu’il soit notaire ou avocat. Par ailleurs, un professionnel de la cession-acquisition de commerces sera un réel atout pour réaliser un investissement en toute sécurité. Ces spécialistes sauront vous préconiser le meilleur montage fiscal et juridique afin de préserver au mieux vos propres intérêts, rédiger les actes nécessaires voire les négocier.
Un business plan.
Le mot peut faire peur, pourtant il s’agit simplement d’établir noir sur blanc vos objectifs par rapport à cette affaire, démontrant ainsi la réelle valeur ajoutée de votre projet. Outil de communication essentiel pour partir en quête d’un financement, le business plan comportera idéalement plusieurs chapitres avec la présentation du repreneur (vous), celle de l’entreprise (les acquis et la prospective), les perspectives de développement, un état des lieux de la concurrence et du secteur d’activité dans votre secteur géographique et au plan régional/national mais aussi une description succincte des derniers exercices (bilan d’exploitation), les investissements initiaux, et les besoins de financement. Et pour achever de convaincre l’organisme prêteur, accompagnez ce dossier d’un prévisionnel chiffré voire d’un plan de trésorerie sur une ou deux années.
Le montage juridique.
L’aspect juridique, qu’il s’agisse du fiscal ou du réglementaire, ne doit pas être négligé. Ainsi devrez-vous choisir entre exploiter le négoce en entreprise individuelle ou créer une société qui sera propriétaire de ce fonds. Une décision délicate puisque, sous le régime de l’entreprise individuelle, votre patrimoine personnel sera confondu avec celui du commerce ; autrement dit, vous serez responsable sur vos deniers et biens personnels. A l’inverse, le régime de la société (EURL, SARL, SAS ou EIRL) vous mettra partiellement à l’abri de ce genre de désagrément. Encore une fois, n’hésitez pas à prendre conseil auprès d’un professionnel qui saura vous guider en fonction de votre situation propre.
Le financement.
A l’instar de l’achat de votre domicile, l’acquisition d’un commerce se compose dans la quasi-totalité des cas d’un apport personnel et d’un financement bancaire. L’évaluation précise de votre quote-part sera capitale (c’est le cas de le dire…) puisqu’elle déterminera le montant engagé par la banque. Le plus souvent, mais cela varie selon le type de commerce, on estime que 30% constituent une bonne base. Sachez à cet égard que certaines aides et prêts à taux zéro peuvent être cumulés à cet apport (cf. notre article Les aides au financement à la reprise d’une entreprise) et qu’il existe des sociétés de caution mutuelle ou la possibilité d’être garanti par la BPI[1], ce qui ne manquera pas de rasséréner votre banquier.
[1] Banque publique d’investissement : http://www.bpifrance.fr/
A lire aussi : "Négocier le prix de vente d’un commerce"
"Déterminer la valeur d’un commerce avant de l’acquérir"
et "Reprise d’un commerce : évitez les pièges !"