Reprendre un hôtel : tous les conseils (2)
La communication et l’internet.
Aujourd’hui, marketing et communication sont devenus les fers de lance indispensables à la bonne santé d’un établissement hôtelier. Ici aussi, toutes les questions doivent être abordées successivement : un site internet est-il lié à cet hôtel ? Dans l’affirmative, qui s’en occupe et quel est son coût d’actualisation et de gestion ? Est-il affilié à une société de booking ? Comment l’hôtel se fait-il connaître et référencer sur les moteurs de recherche ? Le logiciel de gestion de l’entreprise est-il de qualité et comporte-t-il un fichier de clients et de prospects susceptibles d’être régulièrement relancés, vous permettant dès lors d’entreprendre des opérations de communication forcément fructueuses ? Et au-delà de l’internet, l’hôtel est-il présent dans les guides touristiques et dans les supports locaux ou régionaux ? Sa signalétique se montre-t-elle efficace ?
Les normes réglementaires.
Si l’on excepte les contrôles d’usage concernant la construction du bâtiment proprement dit, il s’avère crucial de vérifier l’état mais aussi les coûts d’entretien et d’utilisation du chauffage, de la production d’eau chaude, des systèmes d’évacuation des eaux usées et, le cas échéant, les travaux à prévoir. A ce propos, la vérification point par point de la conformité aux normes de l’hôtellerie française devra réclamer toute votre attention car, à défaut, cela risquerait de grever drastiquement votre budget de fonctionnement. Par ailleurs, n’oubliez pas que certaines de ces obligations entraînent des inspections périodiques et donc des coûts récurrents qu’il faudra prendre en compte.
D’autres contraintes encore.
Vérifiez également tous les contrats signés avec les fournisseurs, notamment ceux qui concernent la buanderie, l’entretien du matériel ou la restauration. Certes, il sera toujours temps de les renégocier à votre avantage mais ils vous donneront pour le moment une idée précise du coût de fonctionnement de l’hôtel. De surcroît, si l’établissement dispose d’un bar et/ou d’un restaurant, sachez qu’un certain nombre de réglementations régissent ces activités, qu’il s’agisse d’hygiène alimentaire ou de la licence liée aux débits de boissons. Si vous souhaitez en savoir davantage à ce sujet, référez-vous aux articles Reprendre un restaurant et Reprendre un bar, ils sont une mine de renseignements.
L’équipement normé mais pas seulement.
A propos du mobilier ou des équipements professionnels, et hormis le fait qu’ils doivent impérativement respecter toutes les règles de sécurité requises, assurez-vous qu’ils sont en quantité suffisante et dans un état satisfaisant pour votre activité. Dans le cas contraire, il faudra que vous en prévoyiez le coût dans votre business plan. Que ce soit l’accueil des handicapés, les risques d’incendie ou électriques, l’hygiène et la sécurité alimentaire, l’évaluation globale des dangers, le respect des normes de classement hôtelier, rien ne doit échapper à votre vigilance faute de quoi, sommé de vous astreindre aux obligations réglementaires, vous seriez confronté à des frais importants qui risqueraient de mettre en péril votre acquisition.
Le personnel : un atout primordial.
Si la législation vous oblige à reprendre en l’état tous les contrats de travail, il n’en reste pas moins qu’une étude minutieuse de chaque cas individuel s’impose. Ce sera l’occasion pour vous de vérifier les qualifications des employés, leur motivation, leurs rapports avec le propriétaire actuel, etc. N’oubliez jamais que l’hôtellerie est largement une affaire humaine et qu’un personnel dévoué et rallié à votre cause est un gage quasi certain de votre réussite. A ce propos, profitez-en pour vérifier que les salariés disposent des vestiaires et sanitaires qu’exige la réglementation du travail.
A lire aussi : Reprendre un hôtel : tous les conseils (1)
et "Reprendre un commerce : les activités réglementées"