Reprendre un hôtel : tous les conseils (1)
L’évidence veut que vous disposiez des compétences et connaissances nécessaires à la reprise d’un établissement hôtelier même si aucun diplôme n’est requis pour ce faire. Faute de quoi, vous tentez le diable car votre professionnalisme sera sans nul doute le gage de votre réussite. Évidemment, rien ne vous interdit de suivre stages et formations, et les Chambres de commerce seront assurément d’une aide précieuse, mais il reste indispensable de connaître toutes les contraintes de cette activité en sus de celles inhérentes à tout chef d’entreprise avec ses aspects comptables, financiers et juridiques. A cet égard, vous pouvez notamment vous référer à notre article Guide du repreneur d’un commerce.
Faites-vous assister.
Même si ce projet vous tient à cœur, n’oubliez pas que rien ne presse. Prenez toujours le temps d’évaluer parfaitement une affaire même si elle correspond à un vrai coup de cœur. Pour ce faire, n’hésitez pas à faire appel à des professionnels (notaire, avocat, expert-comptable, spécialiste de la cession-acquisition…) qui sauront vous accompagner tout au long de votre entreprise. Certes, cela a un coût mais qui n’est en rien comparable à celui qu’occasionnerait une erreur de jugement. De la même façon, réfléchissez bien au meilleur montage juridique autant pour le fonds de commerce que pour vos situations personnelle et patrimoniale. Chaque régime social ou fiscal présente avantages et inconvénients, il n’y en a donc pas d’idéal en la matière mais forcément un qui vous convient.
Les bonnes questions.
S’il existe mille et une raisons qui poussent un hôtelier à vendre son établissement (départ à la retraite, difficultés personnelles…), il en est une qui appelle toute votre vigilance : un vice rédhibitoire, plus ou moins caché, qui interdit au propriétaire actuel de poursuivre son activité (nécessité de remettre le bâtiment aux normes, problèmes administratifs graves, chiffre d’affaires en perte de vitesse, etc.). Prenez soin également de jauger la qualité de l’emplacement de cet hôtel en vous posant les bonnes questions : l’établissement est-il situé sur un lieu de passage ? Proche d’un axe routier important ? A proximité d’une zone d’activités ? Trouve-t-on, non loin de là, un centre d’intérêt régional ou national (parc d’attractions, patrimoine historique, zone touristique) ?
Un point crucial : la clientèle.
Sachez faire la part des choses entre les différents types de clientèle : de passage, pour affaire, de tourisme ; familiale ou professionnelle ; courte ou longue durées… Estimez cette clientèle par périodes calendaires car à moins d’être situé au cœur d’une grande agglomération, votre établissement sera certainement sujet à des cycles de fréquentation à forte variation. Par ailleurs, assurez-vous que l’établissement correspond bien à son « classement tourisme » qui attribue des étoiles en fonction de la qualité des équipements et du service ainsi que des bonnes pratiques vis-à-vis de l’environnement et du handicap.
Une enquête de voisinage s’impose.
Si un hôtel accueillant demeure une évidence (à ce propos, fiez-vous à votre impression lors de votre première visite de l’établissement, c’est généralement la bonne et, en tout cas, celle qu’auront vos clients à leur arrivée), un certain nombre de paramètres s’avère primordial : facilité de stationnement, signalétique urbaine, accès routier ou ferroviaire… Enfin, vérifiez la présence éventuelle, tout au long de l’année, de nuisances (sonores, olfactives, de pollution…). A ce titre, rien de tel qu’une simple enquête de voisinage auprès des commerçants et des professionnels locaux.
Suite - "Reprendre un hôtel : tous les conseils (2)"
et "Reprendre un commerce : les activités réglementées"