Les Français jugent leurs commerces de proximité.
Une vraie disparité entre citadins et ruraux.
Ainsi, alors qu’il existe une réelle hétérogénéité de l’offre marchande entre les grandes villes et les zones rurales, nos concitoyens estiment qu’ils ont accès aux magasins nécessaires près de chez eux. Pourtant, en moyenne, les commerces et services sont distants de 4 à 5 km de leur domicile. À titre d’exemple, dans les territoires ruraux, la boulangerie se situe à 5 km (pour 2 km en zone urbaine) et les hypermarchés à 17 km (4 km pour un Parisien). Mais il apparaît que ces distances, qui peuvent largement doubler quand il s’agit de produits non alimentaires plus ou moins spécialisés, ne gênent pas les clients potentiels même s’ils avouent préférer qu’ils ne s’éloignent pas davantage !
Quels commerces considèrent-ils comme « de proximité » ?
Toujours selon cette même enquête, les personnes sondées estiment que les commerces dits « de bouche » et certains services sont légitimement qualifiés de proximité car accessibles en centre-ville. Des boutiques qui sont d’ailleurs fréquentées par les deux tiers de nos compatriotes (selon leurs dires). Mais arrivent en tête des commerces de centre-ville, dans l’esprit des Français, les cafés et les bars (78%), suivis de près par les agences immobilières ou bancaires (74%), les boulangeries (73%), les restaurants (69%) ou encore les épiceries (68%).
Globalement satisfaits du nombre de commerces environnants.
Tandis que les chiffres démontrent la désertification des commerces de proximité, notamment dans les villes moyennes, pratiquement deux tiers des Français se montrent satisfaits du nombre de détaillants proches de chez eux. Une moyenne qui cache cependant de forts contrastes car à peu près un tiers d’entre eux regrette l’absence ou le trop grand éloignement des marchands de fruits et légumes (primeurs), des boucheries, des librairies ou encore des magasins de… chaussures.
Une idée de la bonne santé des commerçants.
Les personnes interrogées se font une idée toute singulière de la bonne santé du commerce avec 74% d’entre elles qui pensent que les boutiques de centre-ville se portent bien ou très bien et, à l’inverse, qu’en zone rurale, et pour 67% d’entre elles, que les commerçants vont mal ou très mal. En revanche, c’est sans surprise qu’on découvre que nos concitoyens prisent les centres commerciaux pour la facilité à s’y stationner et pour leur amplitude horaire d’ouverture, tout comme la concentration d’enseignes différentes ou la possibilité d’y pratiquer des activités annexes.
Les Français craignent l’avenir...
Et c’est donc avec des valeurs impressionnantes que les Hexagonaux se déclarent heureux des commerces situés près de chez eux (77% pour l’alimentaire, 71% pour les services et 62% pour le non-alimentaire). Néanmoins, ils ont le sentiment, pour 82% d’entre eux, que de plus en plus de magasins ferment et que les centres-villes déclinent. Un pessimisme qui n’a pourtant pas lieu d’être sur l’intégralité du territoire.
… mais tiennent à leurs commerces de proximité.
Enfin, et pour achever ce parcours rapide de cette étude approfondie, il apparaît que les Français tiennent à leurs commerces de proximité (dont ils ont, au demeurant, une opinion très favorable), qu’ils déplorent le manque de diversité de l’offre, raison pour laquelle ils apprécient d’acheter en périphérie des villes pour la variété des articles proposés en un même lieu. Il leur reste donc à concilier cet avis avec leurs habitudes d’achat en dépensant davantage en centre-ville…