La TVA peut avoir un impact sur votre trésorerie !
Avec près de 200 milliards d’euros, la TVA est non seulement l’impôt le plus avantageux pour l’État mais il constitue également la moitié de ses recettes fiscales. C’est dire si le législateur se montre vigilant quant à son assujettissement d’une part et à son prélèvement d’autre part. Cela dit, sachez que toutes les entreprises ne sont pas soumises à la TVA : certaines sociétés de services ou celles qui exportent par exemple, peuvent en être exemptées.
Collecteur d’impôts pour l’État.
Quoi qu’il en soit, une fois que vous aurez déterminé que vous êtes assujetti à la TVA, il faudra y songer au moment d'établir votre plan de financement. En effet, en tant qu’entreprise, vous allez collecter de la TVA pour le compte de l'État. À chaque vente d'un bien (ou d'un service), c’est le montant toutes taxes comprises (TTC) payé par le client que vous percevez. Et cet argent, vous devrez le reverser au budget national. Mais n’entrons pas ici dans les arcanes des taux différenciés et des différents régimes possibles et attachons-nous plutôt à l’impact de la TVA sur votre trésorerie.
Des investissements peuvent entraîner un important crédit de TVA.
Ainsi, à la création de votre fonds de commerce (ou de sa reprise, d’ailleurs), vous prévoirez peut-être de lourds investissements d’aménagements et/ou de stocks. Ce qui peut représenter une forte somme puisque vous les paierez TTC. Certes, vous pourrez demander un remboursement de ces taxes auprès des services fiscaux (pour peu que leur montant excède 760 €) mais, selon le régime choisi, il n‘interviendra pas immédiatement. Aussi devrez-vous en tenir compte dans votre prévisionnel de façon à ne pas vous trouver en panne de liquidités dans l’attente de cette rétrocession.
Ne financez pas l’État !
De la même façon, pensez, dans votre plan de trésorerie, à bien calculer les mouvements de TVA au mensuel ou au trimestriel, selon le cas, car ils influeront forcément sur vos capacités de financement (la TVA que vous encaissez de vos clients, et celle que vous avez versée à vos fournisseurs). Car selon ce prévisionnel, forcément déséquilibré dans les premiers temps (plus de dépenses pour installer et faire connaître votre commerce et pas encore assez d'acheteurs), vous risquez de bloquer inutilement dans les caisses de l’État, un argent pourtant crucial.
Divers systèmes de TVA.
Pour être tout à fait précis, vous devrez vous renseigner sur les taux de TVA qui s’appliquent à votre activité, sur les délais de règlement de vos clients (voire, le cas échéant, sur leur fiabilité...) mais aussi de vos fournisseurs, ou encore sur le système de TVA pour lequel vous devez opter afin qu’il corresponde au mieux à votre exploitation (je m'acquitte de la TVA selon les débits de mon entreprise ou selon ses encaissements, ce qui ne revient pas au même…).
Votre expert-comptable devrait pouvoir vous assister.
C’est dire l’importance de votre prévisionnel qui vous affichera, mois par mois, vos réels besoins en disponibilités sonnantes et trébuchantes et en fonds de roulement. Il serait dommage que vous vous trouviez à découvert parce que vous n’avez pas prévu un paiement ou un remboursement de TVA ! Ce ne sont finalement que des mouvements d’argent mais qui peuvent soit grever votre fonctionnement soit lui donner un sérieux coup de pouce si vous vous y prenez avec doigté. Le cas échéant, n’hésitez pas à faire appel à votre expert-comptable pour qu’il vous assiste dans l’établissement de votre plan de financement et/ou de trésorerie.