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Hôtellerie : éviter et recouvrer les impayés.

Publié le 31/08/2018 - Mis à jour le 31/08/2018
Si, en règle générale, le meilleur moyen de recouvrer un impayé se résume à ne pas en avoir, il n’en demeure pas moins un épineux problème pour les hôtels.

Des procédures longues et coûteuses.

Qu’il s’agisse de la technique du « resto-basket » qui consiste à partir du restaurant en courant avant le règlement de l’addition ou de la disparition impromptue d’un client au cours de son séjour à l’hôtel, les impayés s’avèrent un vrai problème pour ces établissements qui voient ainsi leur trésorerie souffrir du DSO (days sales outstanding), autrement dit du délai avant encaissement. Si de nombreuses procédures judiciaires existent pour recouvrer ces sommes, autant au civil qu’au pénal, elles se montrent fréquemment longues et coûteuses. Au final, il vaut mieux tout mettre en œuvre pour s’y soustraire.

 

Une pratique sévèrement réprimée par la loi.

Cette pratique frauduleuse qui est devenue un véritable sport pour certains Français aussi bien que pour des touristes étrangers, est évidemment réprimée par la loi qui définit cet acte d’escroquerie dans l’article 313-5 du Code pénal :

La filouterie est le fait par une personne qui sait être dans l'impossibilité absolue de payer ou qui est déterminée à ne pas payer :

- de se faire servir des boissons ou des aliments dans un établissement vendant des boissons ou des aliments ;

- de se faire attribuer et d'occuper effectivement une ou plusieurs chambres dans un établissement louant des chambres

[…] La filouterie est punie de six mois d'emprisonnement et de 7 500 euros d'amende.

Une condamnation qui s’ajoute au paiement de la dette, et qui est généralement appliquée avec sévérité. Et qui peut être aggravée en cas d’impayé portant sur plus de dix jours d’occupation de la chambre d’hôtel.

 

Des mesures préventives existent.

Au fil du temps, les établissements hôteliers ont su prendre des mesures qui leur évitent de supporter ces pertes de chiffre d’affaires. Parmi lesquelles la complétion minutieuse de la fiche d’accueil du client à son arrivée et la prise, le cas échéant, d’une empreinte de sa carte bancaire. Certains hôtels de luxe qui ont affaire à une importante clientèle étrangère, n’hésitent pas à photocopier le passeport de leurs hôtes, ce qui facilitera leurs démarches judiciaires par la suite. De plus, dans le cas de poursuites, il appartiendra à l’établissement d’avoir soigneusement recueilli toutes les preuves de dépenses du fraudeur, que ce soit la fiche d’accueil dûment signée ou les notes de room-service et de blanchisserie, par exemple.

 

Cela dit, en dépit des désagréments que peut comporter l’adhésion d’un hôtel à une centrale de réservation sur internet, ce système n’en présente pas moins une vraie garantie de règlement de la facture, que ce soit en cas d’oubli d’annulation par le client ou de son départ à la cloche de bois. Un moindre mal, en quelque sorte…

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